
Par Don Benjamin Makolo
Au Nord Kivu, les enseignants, dans leur grande majorité, ont décidé de déposer la craie blanche et durcissent leur mouvement de grève sèche. Une manière pour ces professionnels de la craie blanche d'exprimer leur mécontentement des conditions de travail on ne peut plus précaires dans lesquelles ils exercent leur profession, d'une part, et, de l'autre, exiger du Gouvernement l'amélioration de ces conditions par la prise en compte de leurs desiderata.
Depuis, plus rien du côté de l'Exécutif central, selon ces enseignants, qui maintiennent leur position. Par contre, cette situation a trouvé écho favorable dans les oreilles de la coalition des partis de l'opposition et les organisations de la société civile, qui appellent le Gouvernement congolais à prendre des mesures idoines, pour améliorer les conditions de travail des enseignants, afin de favoriser la reprise effective des cours sur toute l'étendue de la RDC -République démocratique du Congo-.
Dans une déclaration lue ce vendredi 18 Octobre 2024, devant la presse, à Goma, ces dernières rappellent qu'un militaire, un policier ou tout agent de l'État a droit à un bon salaire, tout comme un ministre ou un député.
"Pour les partis politiques de l'opposition et les organisations de la société civile, la gratuité de l'enseignement décrétée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi ne devrait pas, en principe, vider l'enseignement de sa substance première ". ont-il déploré.
Et d'ajouter :"Nous sommes inquiets du lendemain de nos enfants. Que la réduction du train de vie du Gouvernement tant chantée en début de la prise des fonctions de la Première ministre rende justice aux enseignants et à tous les autres agents de l'État".
Cette situation déplorable est observée dans plusieurs coins du pays, où les professionnels de la craie sont en grève depuis le mois dernier, exigeant l'amélioration de leurs conditions de travail par le Gouvernement. Des écoles sont restées fermées et des enfants gardés à la maison.
Tous les yeux des Congolais sont rivés vers la ministre d'État chargée de l'Éducation nationale, Raissa Malu, qui a rencontré cette semaine le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, pour plaider en faveur de l'augmentation de la ligne budgétaire de son ministère dans le budget 2025, pour, enfin, permettre l'amélioration des conditions de travail des enseignants. Toutefois, l'on craint que l'année scolaire 2024-2025 soit déclarée blanche. Wait and see.