Par Don Benjamin Makolo
Financé par l'Union européenne dans le cadre du Programme d'appui pour la réforme de la Police, un projet de réhabilitation des espaces verts le long de principales artères de la ville de Bunia est en cours d'exécution, visant à combattre l'insécurité urbaine en encadrant des jeunes désœuvrés.
L'ONG Ville propre, chargée d'exécuter ce projet, s'attèle à l'embauche des jeunes désœuvrés, communément appelés «shegués», dans le but d'embellir la ville. Il s'agit d'un projet qui cible plusieurs axes du chef-lieu de la province de l’Ituri, avec pour objectif d'orner les voies asphaltées de pelouses et de fleurs.
Pour Dieudonné Maki, Coordonnateur de l'ONG Ville propre, «c'est une initiative qui vise à réduire le banditisme urbain et la délinquance, en offrant aux jeunes une occupation. Et l’Union européenne a compris que pour qu’il y ait la réduction du taux de banditisme, il faut encadrer des jeunes. Et pour nous, la main d’œuvre, c’est justement cette jeunesse-là. Et chaque jour après le travail, nous les réunissions dans un centre d’encadrement, pour qu’ils soient préparés pour leur vie professionnelle future», avoue-t-il.
La satisfaction des habitants de Bunia est à son comble face à ce projet combien salutaire pour l'environnement de la ville; et, par le fait, plaident en faveur de l'importance d'un entretien régulier, afin d'éviter que ces espaces verts ne soient envahis par la brousse ou utilisés comme décharges. «Le maire de la ville a bien fait d’initier ce projet. Mais le défi reste d’engager du personnel pour l’entretien. Maintes fois nous avons vu ces genres de projets, mais qui, finalement, ont échoue. S’il n’y a pas des gens pour surveiller ces fleurs, c’est comme si on a jeté l’argent par la fenêtre».
Pour répondre à ces inquiétudes, le maire de Bunia a promis de mettre en place un dispositif pour protéger ces espaces verts contre le sabotage, et assurer leur entretien.