
Par Don Benjamin Makolo
À l'occasion d'une cérémonie à Mabanga, une région minière du territoire de Djugu, dans la province de l'Ituri, le coordonnateur national du P-DDRCS -Programme de Désarmément, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation-, Jean de Dieu Désiré Tanga Ntita, a annoncé avoir réussi à donner des cartes de démobilisé à plus de 80 anciens éléments de la milice d'autodéfense dit "Zaïre".
Pour le coordonnateur de ce programme national, cette étape annonce le début d'une grande moisson pour la restauration de la paix en Ituri. «Trop de familles ont été brisées, trop d'opportunités de développement ont été sacrifiées, à cause des conflits. Il est temps que cela cesse. Aux responsables des groupes armés, d'autodéfense et combattants présents ici, aujourd'hui nous tendons la main. Le désarmement et la démobilisation ne sont pas un abandon, mais un nouveau départ. Le programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation vous offre une alternative crédible et digne, un accompagnement pour votre réintégration dans la société, des formations professionnelles et des opportunités économiques pour tout le monde. Le chemin de la guerre ne mène qu'à la destruction, celui que nous vous proposons mène à la paix, la stabilité et la réconciliation nationale», a-t-il rassuré.
De son côté, Baraka Amis, responsable du groupe armé "Zaïre", se dit satisfait du processus du P-DDRCS et attend du Gouvernement de la République la matérialisation de ce programme sur toute l'étendue du territoire de Djugu, en Ituri, tout en demandant la sécurité de ses amis des troupes contre les attaques d'autres groupes armés œuvrant dans la partie Est de la République. «Nous sommes vraiment satisfaits du début de la délivrance de nos cartes des démobilisés. Néanmoins, nous demandons au Gouvernement central de matérialiser ce programme de paix, pour pacifier complètement le territoire de Djugu. Nous demandons notre protection par les FARDC, pour ne pas penser à reprendre les armes face aux menaces des groupes armés, dont la CODECO», a-t-il fait savoir.
Après leur démobilisation, les anciens miliciens sollicitent une dotation de la part du Gouvernement en matériel de commerce et d'agriculture, afin de faciliter leur intégration dans la vie civile, à travers des activités commerciales et agricoles.