Insécurité dans l'Est de la RDC : préoccupée par l'augmentation du nombre des violations à l'encontre des enfants, l'UNICEF appelle à un dialogue !

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Des enfants déplacés à Roe, un site temporaire pour personnes déplacées dans la province de l'Ituri, en RDC. [Photo d'illustration]
Des enfants déplacés à Roe, un site temporaire pour personnes déplacées dans la province de l'Ituri, en RDC. [Photo d'illustration]

Par Gratis Makabi

L'UNICEF se dit profondément préoccupée par l’augmentation significative des signalements de violations graves commises à l’encontre des enfants dans l’est de la RDC -République démocratique du Congo-, occasionnée par la guerre d'agression rwandaise.

D'après un article publié ce mercredi 26 février 2025, l'UNICEF a fait savoir que le nombre d’incidents a triplé depuis le début de la dernière escalade de violence, le 24 janvier dernier. Il engage un dialogue et milite auprès des autorités, pour donner la priorité aux solutions humanitaires plutôt qu’aux mesures coercitives et à la criminalisation des enfants.

Durant cette période, les données révèlent que les cas de violence sexuelle ont plus que doublé, les enlèvements ont été multipliés par six, les meurtres et mutilations par sept, et les attaques contre les écoles et les hôpitaux par douze.

"Nous appelons d’urgence toutes les parties au conflit à mettre immédiatement fin à ces violations graves et intolérables des droits des enfants. Le conflit déchire les familles, entraîne une insécurité généralisée et compromet les progrès réalisés ces dernières années. Les enfants vulnérables, y compris ceux qui vivent dans les rues, nous disent qu’ils ont peur pour leur vie", a déclaré Jean Francois Basse, Représentant par intérim de l’UNICEF en RDC.

Le numéro un de l'UNICEF au Congo révèle que l’escalade de la violence dans l’est de la RDC a entraîné l’effondrement des services essentiels. 

"Des milliers d’écoles restent fermées, des enfants ont été séparés de leurs familles, et l’absence de services de sécurité et de justice, ainsi que les combats, les évasions massives des prisonniers et la prolifération des armes exposent particulièrement les enfants", a-t-il indiqué.

L’UNICEF est également gravement préoccupée par les signalements de campagnes de recrutements massifs ciblant les jeunes, ce qui accroît considérablement le risque d’enlèvement et d’enrôlement d’enfants.

"La RDC détient déjà l’un des records les plus grands du nombre de cas vérifiés de recrutement d’enfants depuis le début des enregistrements mondiaux en 2005. Les Nations Unies collaborent avec le gouvernement de la RDC dans le cadre d’un plan d’action signé en 2012, pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, et aux autres violations graves, y compris les violences sexuelles. Depuis janvier 2025, l’UNICEF et ses partenaires ont soutenu le processus de vérification de 5 639 recrues potentielles, dont 302 femmes et filles à travers le pays, et ont identifié 63 enfants, dont 12 filles, qu’ils ont réunis avec leurs familles. Compte tenu de leur vulnérabilité accrue, l’UNICEF s’emploie également à réunir les enfants non accompagnés avec leurs familles dans l’est de la RDC. Depuis la récente escalade de violence, 1200 enfants ont été identifiés, dont 720 ont déjà pu rejoindre leur famille. Les efforts se poursuivent pour placer les autres enfants dans des familles d’accueil comme mesure de protection, tout en recherchant leurs familles", ajoute-t-il.

L’UNICEF appelle, en outre, toutes les parties au conflit à cesser immédiatement et à prévenir les violations graves des droits des enfants, et à respecter le droit international, conformément à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et à la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Elles doivent également prendre des mesures concrètes, pour protéger les civils et les infrastructures essentielles à leur survie, conformément à leurs obligations en vertu du droit humanitaire international.

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Mercredi 26 février 2025 - 20:37