Violences à Goma et Rutshuru : au moins 4 attaques armées et des dizaines de civils touchés en 72 heures (PACOFEDI)

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Des hommes armés en patrouille dans les collines de la province du Nord-Kivu [photo d’illustration]
Des hommes armés en patrouille dans les collines de la province du Nord-Kivu [photo d’illustration]

Par la Rédaction 

L’organisation PACOFEDI -Programme d’Actions Communautaires des Femmes pour le Développement Intégré- a documenté une série d’incidents violents, survenus entre le 24 et le 27 mai 2025, dans la ville de Goma et le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, illustrant la persistance de l’instabilité dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Dans la nuit du samedi 24 mai, un agent d’une organisation locale a été tué par balle, à Goma, par des hommes armés non identifiés. La même nuit, dans le quartier Lac-Vert, des bandits ont fait irruption dans une habitation, violé une jeune fille qu’ils ont ensuite enlevée, avant de s’emparer de plusieurs biens et d’une importante somme d’argent. Des tirs nourris ont semé la panique dans cette partie de la ville.

Le lundi 26 mai, dans la soirée, le médecin chef de zone de santé de Karisimbi a été grièvement blessé par balles au niveau de la hanche, du dos et de la jambe, lors d’une attaque menée par des hommes armés non identifiés. Il a été transféré dans une structure sanitaire de la place, pour une prise en charge médicale.

Dans le territoire de Rutshuru, le mardi 27 mai à l’aube, des affrontements ont opposé les rebelles du M23-AFC aux FDLR dans plusieurs localités du groupement de Tongo, notamment à Marangara, Runzenze, Nyamishana et Hohe. PACOFEDI rapporte un déplacement massif des populations vers Rushovu, des pillages de bétail et de commerces, de nombreux civils blessés ainsi que des maisons incendiées.

Sur le plan socio-économique, la fermeture prolongée des banques depuis l’arrivée des rebelles du M23-AFC à Goma affecte gravement les enseignants et les agents de santé. Certains doivent attendre des transferts d'argent depuis Beni-Butembo ou Kinshasa, souvent diminués de commissions.

Malgré cela, la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes reste effective dans certains centres de santé, conformément à la volonté du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi. Toutefois, PACOFEDI souligne que les infirmiers peinent à recevoir leurs primes et salaires.

Face à cette situation critique, PACOFEDI appelle les autorités à accélérer les initiatives de paix et à restaurer les services publics essentiels dans les zones affectées. L’organisation insiste sur la nécessité d’une réponse immédiate, pour protéger les civils et soutenir les communautés vulnérables.

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Mercredi 28 mai 2025 - 13:53