Par Gratis Makabi
La Regideso réclame près de 990 milliards de francs congolais (environ 435 millions de dollars américains) à l'État congolais. Selon son Directeur général Davíd Tshilumba Mutombo, après soustraction de ce que la banqueroute de la Regideso doit à la Direction Générale des Impôts (DGI), la solde nette due par l'État dépasse les 628 milliards de francs congolais.
Invité à l'émission "Face à face" diffusée sur la radio Top Congo, le Directeur général de la Regideso a souligné l'ironie de la situation, déclarant : « Si la DGI nous donne des pénalités, pourquoi nous on ne mettrait pas aussi des pénalités sur ce que l'État nous doit ? » La Regideso prévoit d'engager des discussions pour appliquer des intérêts de retard sur la dette de l'État afin de compenser les pénalités reçues de la DGI.
Malgré cette colossale créance, la direction a réussi à assainir d'autres aspects de ses finances, ayant remboursé l'intégralité de ses engagements envers les banques locales et fonctionnant désormais sans dette bancaire.
Face à la facture impayée de l'État, la solution privilégiée par la Regideso est de s'appuyer sur le mécanisme de paiements croisés des titres. L'entreprise espère que ce croisement permettra d'éteindre sa dette envers l'État sans débourser d'argent, puisque l'État lui doit un montant nettement supérieur.
David Tshilumba Mutombo a alerté les députés sur la menace de deux érosions monstres qui pèsent sur ses installations à Kinshasa, et a annoncé la construction, dès janvier prochain, d'une centrale solaire de 15 MW pour mettre fin aux fréquentes coupures d'eau à Mbujimayi.