
Serge Mavungu
Le député national Ados Ndombasi Banikina a adressé une question orale avec débat sur les conditions de travail des compatriotes congolais à la ministre de l'emploie,Travail et Prévoyance sociale.
Emu par la misère que vivent les compatriotes congolais dans leur propre pays, le député national Ados Ndombasi a résolu d'interroger la ministre de l'emploie,Travail et Prévoyance sociale sur
toutes les déviations observées en matière de traitement de certains employés congolais et également comment cette situation persiste-elle alors qu’il existe une Inspection Générale du Travail ?
Dans sa correspondance adressée au ministre
de l'emploie,Travail et Prévoyance sociale, l'élu de la Funa indique que, le 17 août dernier, les compatriotes travaillant pour les indo-pakistanais ont déclenché une grève pour protester contre leurs conditions de travail.
"Leurs revendications, d’après nos sources, avaient porté principalement sur l’amélioration des salaires, le paiement des heures supplémentaires ainsi que le respect de leurs droits par leurs employeurs.
Bien que cette grève ait pris fin, la situation est restée inchangée et ces congolais vivant dans leur propre pays continuent de travailler dans la même précarité", a-t-il regretté.
Et de poursuivre : "Madame le ministre, cet état des choses devrait vous préoccuper au plus haut point. Car il est inconcevable que les employeurs traitent leurs travailleurs de façon inhumaine comme s’il n’y avait pas, dans notre pays, des lois en matière du travail.
Est-ce par pure fantaisie que des mesures sur le SMIG, sur les heures supplémentaires ont été prises ?".
Ados Ndombasi indique que, à la suite de ses enquêtes, il a été écœuré de découvrir que ces indo-pakistanais obligent les compatriotes congolais à effectuer des heures supplémentaires en constante violation de l’arrêté ministériel relatif à la rémunération des heures supplémentaires.
Ceci n’étant pas le seul grief à soulever, souligne-t-il, les dispositions pertinentes du décret n°18/017 du 22 mai 2018 portant fixation du salaire minimum interprofessionnel garanti est foulé au pied sous l’indifférence coupable de l’inspection générale du travail.
De plus, cette inspection à qui le code du travail en son article 187 et le décret n°12/002 portant création et organisation de ce service public confèrent la mission expresse de protéger les travailleurs, elle reste, cependant, insensible aux déboires des employés qui sont, à répétition, victimes de licenciements abusifs, des retenues et saisies illégales de leurs salaires.
"Devant toutes ces violations flagrantes des lois de la République, comment pourrions-nous aisément affirmer que nous servons notre peuple ?", s'est-il questionné.