RDC : la SOCODA dément toute implication dans les 25 millions USD détournés de la SONECA

Par Serge Mavungu

La Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (SOCODA COOP-CA) monte au créneau pour dénoncer une offensive de discrédit qui circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Selon la coopérative, ces contenus cherchent délibérément à ternir l’image de son président du conseil d’administration, Jossart N’yoka Longo M’vula, ainsi que celle de la société elle-même.

Dans une mise au point, la SOCODA indique que cette campagne s’appuie sur une accusation infondée portant sur un prétendu détournement de 25 millions USD. Elle souligne que cette allégation est « sortie de son contexte, dans l’espace et dans le temps », et n’a aucun lien ni avec son PCA ni avec l’institution. L’organisation parle d’un « fake news » dérivé d’un article d’Africa Intelligence qui aurait été modifié pour associer faussement la SOCODA à un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) relatif à la SONECA.

Le rapport authentique de l’IGF évoque en réalité des irrégularités imputées à l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et à l’ex-directeur général d’Equity BCDC, Célestin Mukeba. Selon ce document, seuls 35.882 dollars sur les 25 millions destinés aux artistes auraient été versés pour les droits d’auteur, le reste ayant servi à un prêt illégal à l’origine d’un détournement de fonds publics. 

Le liquidateur de la SONECA, Jacques Bwenzey est aussi dans le viseur de l'IGF dans ce dossier de détournement.

La SOCODA estime que l’utilisation de cette affaire pour l’associer à des actes de détournement constitue une atteinte grave à la réputation de son PCA. L’organisation se réserve ainsi le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces publications. 

Elle rappelle par ailleurs que la SONECA, actuellement en liquidation, demeure une entreprise dont la gestion du personnel relève encore de l’État. À l’inverse, la SOCODA COOP-CA fonctionne comme une coopérative privée appartenant à ses membres, opérant selon des mécanismes de contrôle internes clairement définis dans ses statuts.