![Le nouveau gouverneur de la BCC, André Wameso, le ministre des Finances Doudou Fwamba et l'ancienne Gouverneure Malangu Kabedi Mbuyi [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-08/IMG-20250804-WA0040.jpg?itok=j1ooK2UJ)
Par Gloire Balolage
Le nouveau gouverneur de la BCC -Banque centrale du Congo-, André Wameso, est officiellement entré en fonction, ce lundi 4 août 2025, au cours d’une cérémonie de remise et reprise organisée au siège de l’institution, à Kinshasa, présidée par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde.
Nommé par ordonnance présidentielle, il succède à Malangu Kabedi Mbuyi, première femme à avoir dirigé la BCC. Cette cérémonie marque un moment important dans la continuité institutionnelle de l’autorité monétaire nationale, mais aussi une transition stratégique dans la gouvernance économique de la RDC -République démocratique du Congo-.
Malangu Kabedi Mbuyi laisse derrière elle un mandat salué pour sa gestion rigoureuse des équilibres macroéconomiques, malgré un environnement mondial bouleversé par les crises sanitaires et géopolitiques récentes. Son passage à la tête de la BCC aura été celui de la stabilité dans la tourmente.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la prise de fonctions de son successeur. Le pays poursuit, en effet, une série de réformes structurelles destinées à moderniser le système financier congolais. Objectifs affichés, renforcer la régulation, étendre l’inclusion financière et consolider la stabilité macroéconomique.
La nomination d’André Wameso n’est pas fortuite. Ancien Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge de l’économie et des finances, il est reconnu pour sa maîtrise des enjeux économiques nationaux. Il a, notamment, été un acteur central dans les négociations avec les institutions financières internationales et dans la coordination des réformes économiques majeures.
Son arrivée à la tête de la BCC est interprétée comme un message fort du Président de la République : celui d’une volonté d’accélérer la transformation du paysage financier congolais et d’asseoir davantage la crédibilité de la Banque centrale aux niveaux régional et international.
Les attentes sont à la hauteur des enjeux. André Wameso est attendu sur plusieurs dossiers urgents : la maîtrise de l’inflation, dans un contexte où les prix pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages ; la stabilisation du taux de change, mis à mal par des fluctuations inquiétantes ; et l’élargissement de l’accès aux services bancaires, dans un pays où moins de 20 % de la population est bancarisée.
La digitalisation du secteur financier figure également parmi les priorités de son mandat. Dans une RDC aux vastes étendues, le numérique constitue un levier incontournable pour démocratiser l’accès aux services bancaires, réduire les coûts et améliorer la transparence.
Au-delà du simple changement de dirigeant, c’est un signal stratégique pour l’avenir économique du pays. Dans un monde en mutation, la RDC mise sur une politique monétaire rigoureuse, anticipative et souveraine, pour soutenir sa croissance, attirer les investissements et améliorer les conditions de vie de ses citoyens.