
Par Serge Mavungu
La CNDH -Commission Nationale des Droits de l'Homme de la République démocratique du Congo- a appelé la Communauté internationale à imposer des sanctions contre le Rwanda, pour des violations graves des droits humains commises à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. C'est ce qui ressort d'un message du président de cette institution citoyenne, Paul Nsapu, livré aux médias de la place.
"La CNDH en appelle, de ce fait, la communauté internationale à prendre la mesure de la gravité de la situation à imposer des sanctions ciblées aux responsables de ces violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire", a déclaré le président Paul Nsapu. Il a indiqué que la CNDH-RDC, qui condamne l’agression rwandaise ainsi que les violations des droits de l’homme et du droit international commises par ses forces et ses supplétifs du M23-AFC dans l’Est de la RDC, a exigé le retrait de ces troupes rwandaises du territoire du pays, avant d’exhorter l’Union européenne de dénoncer le protocole d’accord conclu avec le Rwanda sur les minerais stratégiques congolais.
"Un accord qui tend à légitimer le pillage, en toute impunité, des ressources naturelles de la RDC" , a martelé le président de la CNDH-RDC.
À l'en croire, la CNDH demeure donc inquiète de la situation générale des droits de l’homme et du droit international, qui, jusqu’à ce jour, ne fait que se détériorer, tout en déplorant que la prise de Goma a occasionné plus de 3000 morts, des milliers de blessés, parmi les civils, ce qui constitue des atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique, à la santé, à l’éducation, à la liberté d’expression, à la liberté de circulation, à la propriété privée ainsi que des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
La CNDH a, enfin, relevé que la prise de Goma a exacerbé la situation des déplacés internes, dont les camps ont été attaqués par les assaillants, provoquant une grave crise humanitaire.