
Par Grevisse Tekilazaya
Le débat autour de la modification de la constitution s'accentue en République Démocratique du Congo. Les réponses formulées par le Président Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise, en France, au sujet d'une éventuelle modification de la loi fondamentale enveniment le débat. La principale plateforme politique de l'opposition, Lamuka, s'oppose farouchement à cette idée. Et à l'UDPS, principal parti au pouvoir, l'on estime qu'aucun sujet n'est tabou en démocratie.
D'après Devos Kitoko, secrétaire général de l'ECiDé -Engagement pour la Citoyenneté et la Démocratie-, parti cher à l'opposant Martin Fayulu, en abordant ce sujet, Félix Tshisekedi veut voiler son incapacité à répondre aux besoins réels des Congolais.
"Il dissimule son incapacité à préserver l'intégrité territoriale de la RDC face aux éléments du M23. l'ECidé s'oppose à tout changement de la Constitution ou toute révision de ses articles verrouillés. l'ECidé appelle le peuple congolais à ne pas se laisser manipuler", a-t-il dit.
Un autre son de cloche, mais contraire à celui de l'ECIDé, est enregistré du côté de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-.
D'après Augustin Kabuya, secrétaire général de ce parti, Félix Tshisekedi a répondu aux questions soulevées par les Congolais vivant à l'étranger.
"La diaspora congolaise a le même droit que nous. Elle a un mot à dire. Personne n'a le pouvoir de l'empêcher de s'exprimer. Ce n'est pas le chef de l'État qui avait mis les propos dans leurs bouches. Le Président de la République a le devoir de sécuriser les Congolais, quelles que soient les origines", a-t-il expliqué.
Avant d'ajouter : "Les Congolais eux-mêmes s'expriment sur la Constitution. Si le chef de l'État a écouté ses compatriotes, il veut voir dans quelle mesure possible on peut résoudre certains problèmes posés".
Pour rappel, Félix Tshisekedi a, devant les Congolais de la diaspora vivant en France, promis de mettre dans les prochains jours une équipe pour étudier la question. Selon lui, le blocage pour la formation du gouvernement par la Première ministre ainsi que l'investiture de l'équipe gouvernementale s'expliquerait par les couacs repris dans la Constitution.