Guerre d’agression : Des soldats rwandais tués en RDC affluent l’hôpital et le cimetière de Kanombe de Kigali ! 

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L'hôpital militaire de Kanombe submergé par la mort d'officiers de l'Armée rwandaise tués dans des combats en RDC [photos archives]
L'hôpital militaire de Kanombe submergé par la mort d'officiers de l'Armée rwandaise tués dans des combats en RDC [photos archives]

Par la Rédaction 

Jusqu'où Paul Kagame continuera-t-il de nier la présence des troupes rwandaises sur le sol rd-congolais et l'appui de son Armée, RDF -Rwandan Defense Forces-, aux rebelles du M23-AFC ? Des informations recoupées et dignes de foi révèlent le débordement de l'hôpital et du cimetière de Kanombe, à Kigali, la capitale rwandaise, par des cadavres des militaires rwandais tombés aux fronts sur le territoire national de la RDC -République démocratique du Congo-. The Guardian, le quotidien britannique, et ARC -Alliance Rwandaise pour le Changement- basée en France, connu sous le pseudo "Urunana Nyarwanda France" sont les principales sources fiables. Toutes ces informations prouvent à suffisance que Paul Kagame sacrifie les Rwandais, pour ses intérêts mesquins. "Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose", dit-on. Aujourd'hui, à la face du monde, le mensonge de Kagame est mis à nu.

La fin du mois de janvier 2025 a marqué une phase très sanglante dans le conflit opposant la RDC -République démocratique du Congo- au Rwanda. L’on se rappellera que c’est dans cette période que les agglomérations et villes phares des provinces du Nord et Sud-Kivu ont été récupérées par les soldats RDF -Rwandan Defense Forces-, envahissant le territoire congolais sous le label de la coalition M23-AFC. Il s’agit de la cité de Minova, Sake et Goma, pour ne citer que cela.

Selon un rapport des experts de Nations-Unies, près de 3000 personnes ont perdu leur vie lors de la conquête de la ville de Goma par les envahisseurs. Un bilan encore provisoire qui pourrait s’alourdir dans les jours avenirs, d’autant plus que des individus continuent à mourir dans des hôpitaux, les agents de la croix rouge enterrent du jour au lendemain, et des exécutions sommaires sont signalées chaque jour dans le chef-lieu du Nord-Kivu, depuis son occupation. 

"Aucun jour ne peut passer sans qu’aucune personne ne soit tuée par le M23. En seulement la nuit de jeudi 6 à vendredi 7 février, neuf cas de tueries ont été répertoriés, juste après le grand meeting de Corneille Nangaa au stade de l’Unité de Goma", indique une source concordante.

Cependant, si les Congolais en sont victimes, les Rwandais ne sont pas épargnés de ces désastres. Selon plusieurs sources diplomatiques et des renseignements, des centaines des soldats RDF, voire des milliers, ont été tués lors des opérations secrètes en RDC, soutenant les rebelles de la coalition M23-AFC.

"Les images satellite d’un cimetière militaire de Kigali indiquent qu’au-moins 600 tombes ont été creusées depuis que le M23 soutenu par les troupes du RDF a repris ses opérations en RDC, il y a trois ans. Deux hauts responsables du renseignement connaissant les RDF affirment que les véritables pertes subies par le Rwanda s’élèvent probablement à des milliers, mais il est difficile d’établir un chiffre définitif", rapporte le média Anglais, The Guardian.

Une autre source citée par le quotidien britannique affirme qu’un certain nombre des soldats rwandais ont été enterrés dans des "fosses communes" en RDC, alors qu’il était impossible de ramener leurs corps de l’autre côté de la frontière. On raconte même que les familles recevaient des cercueils vides lorsque les cadavres ne pouvaient pas être restitués, car, faut-il préciser, "tous les soldats qui ont péri en RDC n’ont pas pu être rapatriés, notamment dans les zones sous le feu de nombreux tirs."

Alors que Kigali continue de nier la présence de ses forces armées sur le sol congolais en coalition avec le M23-AFC, des sources dignes de foi confirment que le nombre des victimes rwandaises, dans cette guerre d’agression, est si élevé "qu’une nouvelle aile a été construite à l’hôpital miliaire de Kigali pour les prendre en charge". "Sa morgue est pleine", soulignent nos sources.

De surcroît, "il y a tellement de corps à traiter. Il y a une telle file de familles qui attendent [pour l’enterrement], qu’elles n’ont droit qu’à 30 minutes au bord de la tombe", renseigne l’un des responsables du groupe ARC -Alliance Rwandaise pour le Changement- en France, connu sous le pseudo "Urunana Nyarwanda France."

Et de renchérir: "Les cercueils sont toujours fermés, soit parce que le soldat est si gravement blessé ou brûlé, qu’il est méconnaissable, soit parce qu'il n’y a personne à l’intérieur de la boîte. On entend dire que les soldats sont souvent enterrés là où ils sont tombés au Congo. Les officiers sont ramenés pour être enterrés à Kanombe, le cimetière militaire de Kigali."

Des images satellite de Kanombe datant d’août 2021, avant le début du conflit du M23, et une autre prise le 15 décembre 2024, avant la prise de Goma par les agresseurs, semblent montrer une augmentation spectaculaire du nombre des tombes. Deux zones, en particulier, indiquent une prolifération de tombes. L’une au nord du cimetière semble montrer environ 100 nouvelles tombes, soit le double du nombre de cette partie. Et au sud, au-moins 500 nouvelles tombes sont visibles.

Photo d'illustration
The Guardian fait la comparaison de deux photos satellite du cimetière militaire de Kanombe à Kigali, en août 2021 à gauche, et mi-décembre 2024 à droite. [Capture-écran]

 

"Un nombre important a probablement été creusé depuis la prise de l’image à la fin de l’année dernière. La couverture nuageuse a cependant contrecarré les tentatives visant à obtenir une image plus récente de Kanombe", a mentionné The Guardian.

In fine, de nombreuses familles rwandaises déplorent que leurs proches ne soient pas dignement enterrés. Elles regrettent que les funérailles organisées par l’Armée se déroulent plus rapidement que d’habitude. Tout de même, les familles en deuil sont en colère. "Certaines ont été appelées par leurs fils, qui leur ont dit :"nous partons demain pour le Congo, priez pour moi." "D’autres ne savaient même pas que leurs fils avaient été envoyés combattre au Congo, lorsqu'ils ont reçu l’appel téléphonique leur disant d’aller à Kanombe pour récupérer les corps" a-t-on appris.

Samedi 8 février 2025 - 13:15