
Par Grevisse Tekilazaya
Alors que plusieurs langues le présentaient comme un probable futur locataire de la Primature, l'ex- détenu du CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, Jean-Marc Kabund, sort de son silence et rejette toute quelconque offre. Kabund dit ne pas être preneur, moins encore demandeur.
A l'instar d'autres opposants, Jean-Marc Kabund refuse "cautionner une instrumentalisation politique de la crise sécuritaire."
S'agissant de la révision constitutionnelle, le président de l'ACH -Alliance pour le Changement-, Jean-Marc Kabund, dénonce toute initiative orchestrée par le pouvoir en place.
"Une révision constitutionnelle ponctuelle pourrait être légitime si elle répondait à l’intérêt général. En revanche, la manœuvre visant à modifier la loi fondamentale, pour permettre un troisième mandat, voire plus, relève d’un coup d’État constitutionnel. Ce projet, contraire à l’esprit des combats démocratiques menés par feu Étienne Tshisekedi, insulte la mémoire des martyrs de la démocratie", a-t-il indiqué lors d'une interview accordée à Jeune Afrique.
Et d'ajouter : "Pis encore, il aggrave les fractures sociales et sécuritaires, comme en témoignent les discours belliqueux de ses promoteurs. C’est une telle tentative de hold-up institutionnel qui a précipité le Congo dans le chaos actuel."
L'ancien président ai de l'UDPS peint un tableau sombre de la gestion du pays par le régime en place. "Ces échecs ne sont pas un hasard, ils découlent d’une gestion clientéliste et d’un mépris total pour l’État de droit", conclut-il.