
Par Fadi Lendo
Le Prix nobel congolais de la paix et candidat malheureux à la présidentielle du 20 décembre dernier, Denis Mukwege, dit, par une déclaration rendue publique à la veille de l'investiture du Président de la République Félix Tshisekedi, constater que les maigres acquis démocratiques gagnés depuis l'adoption de la Constitution de 2006, sont davantage fragilisés.
Denis Mukwege a déploré le fait que ce qu'il qualifie "de nouveau déni de démocratie" soit avalisé par la Communauté tant nationale qu'internationale.
Tout en remerciant les Congolaises et Congolais qui lui ont fait confiance, Denis Mukwege a une fois de plus rejeté les élections organisées par la CENI -Commission électorale nationale indépendante-.
"Nous rejetons donc ce simulacre d'élections, et regrettons qu'il ne puisse déboucher sur des institutions légitimes", a-t-il dit.
Et d'ajouter :
"Alors que notre Nation est en danger, nous connaîtrons des lendemains encore plus difficiles, si nous ne faisons rien pour arrêter la tragédie actuelle. Chaque individu et chaque peuple choisit son destin".
Il a, par ailleurs, souligné que la RDC traversant une crise multiforme qui met en péril son existence même, à l'approche des élections générales du 20 décembre 2023, avait suscité auprès de nombreux compatriotes l'espoir de vivre pour la première fois, une alternance réellement démocratique, afin de mettre un terme aux crises récurrentes de légitimité des animateurs des institutions de la République, et de refonder le contrat social sur des bases saines.
N'ayant pas été vainqueur à l'issue de la présidentielle, afin de réparer et soigner le Congo de fond en comble, grâce à douze sécurités-clés, avec comme objectifs stratégiques de restaurer la dignité de la Nation congolaise, en mettant fin à la guerre, fin à la faim et fin aux vices qui gangrènent les institutions, Denis Mukwege promet de poursuivre sa mission de prendre en charge et de réhabiliter les victimes de la guerre, ainsi que ses efforts de plaidoyer pour la paix, la justice et l'éradication du fléau des violences sexuelles commises comme une arme de guerre et de terreur, en République Démocratique du Congo et à travers le monde.