
Par Gloire Balolage
La situation sécuritaire continue de se détériorer au Nord-Kivu, en RDC -République démocratique du Congo-, où les violences causées par les terroristes M23 soutenus par le Rwanda ont déjà coûté la vie à plus de 3.000 personnes depuis novembre 2021. Ce constat alarmant a été révélé par Habinshuti Seninga Robert, président de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, lors de la cérémonie d'inhumation de plus de 200 déplacés, au stade de l’Unité de Goma.
«Plus de 3.000 personnes ont déjà été tuées depuis la résurgence du M23 soutenu par le Rwanda, en novembre 2021, au Nord-Kivu. Ceux qui veulent des preuves peuvent passer au cimetière Makao, en territoire de Nyiragongo. Allez-y, vous allez pleurer!», a déclaré Robert Seninga.
La cérémonie, émouvante et solennelle, a réuni de nombreuses personnalités, parmi lesquelles la ministre des Droits humains, des responsables politico-militaires et des membres de la société civile. Ensemble, ils ont rendu hommage aux victimes de cette crise persistante.
Lors de cet événement chargé d'émotion, Théo Musekura, président des camps de déplacés de Nyiragongo et l'une des victimes, a exprimé son désespoir face à la situation : «Ça fait trente ans que nous sommes massacrés dans l'Est de la RDC. La communauté internationale, pourquoi nous avez-vous abandonnés ? Felix Tshisekedi, il est temps de réagir» a-t-il déclaré.
La cérémonie a été marquée par une vive émotion, illustrée par une scène tragique où une personne a fait une crise en plein témoignage sur la perte de ses proches. Des services médicaux présents sur place ont rapidement pris en charge la personne affectée, soulignant la gravité de la souffrance collective éprouvée par les familles des victimes.