Par la Rédaction
Depuis janvier 2025, les équipes de MSF -Médecins Sans Frontières- ont apporté un soutien à l'hôpital général de référence de Virunga (CEBCA Virunga), en prenant en charge gratuitement les blessés par balle à Goma, à la suite de violents affrontements qui ont secoué la ville. Cette collaboration, réalisée en partenariat avec le ministère de la Santé, a permis d'offrir des soins d’urgence à de nombreuses victimes du conflit.
Au cours de ces trois mois d’intervention, un total de 726 blessés ont été pris en charge, dont 618 par balle. Les équipes de MSF ont effectué 333 interventions chirurgicales pour traiter les blessés, contribuant ainsi à sauver des vies et à offrir des soins essentiels dans un contexte particulièrement difficile.
Cependant, avec la baisse significative du nombre de blessés, MSF annonce qu’elle mettra fin à sa mission de prise en charge gratuite des blessés à l’Hôpital général de Virunga, à compter du 31 mars 2025. Cette décision intervient après une évaluation de la situation sur le terrain, indiquant que les équipes chirurgicales de l'hôpital sont désormais capables de gérer de manière autonome et durable les soins aux blessés, sans l’assistance d’urgence de MSF.
Bien que la situation sécuritaire reste préoccupante, cette transition marque un tournant important dans la réponse médicale à Goma, la prise en charge des blessés étant désormais pleinement assurée par les autorités locales et les équipes de l’hôpital. L'action de MSF a, sans aucun doute, joué un rôle essentiel pour soulager les souffrances et répondre aux besoins urgents pendant la phase la plus critique des affrontements.
Lors des violents combats ayant conduit à la chute de Goma sous contrôle du M23-AFC, les affrontements entre les rebelles soutenus par l'Armée rwandaise et les Forces Armées de la RDC appuyées par les Wazalendo, ont causé d’importantes pertes humaines. Face au grand nombre de blessés, les besoins en sang ont explosé. En soutien au Centre Provincial de Transfusion Sanguine (CPTS), MSF a permis la collecte de 1.600 poches de sang, essentielles pour soigner les victimes de cette guerre qui ravage l’Est du pays.
Les organisations humanitaires appellent à un accès sécurisé aux soins et à une protection accrue des civils. Sans une réaction rapide des autorités congolaises ni de la Communauté internationale, le bilan humain pourrait encore s’alourdir dans les jours à venir.