Par la Rédaction
Les affrontements entre l'Armée congolaise et les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, ont atteint, dans l'après-midi du mercredi 19 mars, le centre de Walikale, au Nord-Kivu, où les rebelles ont pris le contrôle de la zone. Selon un communiqué de MSF -Médecins Sans Frontières-, la base de l'organisation a été prise dans des tirs croisés, des balles ayant atteint certaines de ses structures et véhicules.
Bien que MSF n'ait pas été directement ciblée, les conditions de sécurité ont forcé l'équipe à se confiner, suspendant temporairement les activités jusqu'à ce que la situation s'améliore.
Les combats se sont intensifiés dans cette région déjà marquée par des tensions, et deux explosions massives ont eu lieu à proximité de l'Hôpital général de Walikale, où le personnel médical continue d’assister une soixantaine de patients, malgré la violence des affrontements. Ces événements font redouter un afflux de blessés dans les prochaines heures, alors que la situation continue de se détériorer.
L'organisation MSF a une nouvelle fois appelé les belligérants à respecter le droit international humanitaire, en protégeant les missions médicales et les personnels de santé. L'accès aux soins reste une priorité, mais la violence croissante rend cette mission de plus en plus complexe.
La population de Walikale, déjà traumatisée par plusieurs semaines d’insécurité, a quasiment déserté la ville dans la panique. À l'instar d'autres zones du Nord-Kivu, les habitants ont pris la fuite dès l’apparition des tirs d’artillerie, cherchant à échapper aux violences. Cette fuite massive a exacerbé la situation humanitaire dans une région où les ressources et les infrastructures sont déjà gravement limitées.
MSF continue de suivre de près l’évolution de la situation et réaffirme son engagement à fournir une aide médicale d’urgence, tout en appelant à la protection des civils et du personnel humanitaire. L’organisation souligne également la nécessité de permettre l’accès humanitaire dans cette zone de conflit, afin de répondre aux besoins croissants des populations déplacées et des blessés.