Message d'une femme à Goma contre l'agression rwandaise : "Rwanda is Killing. Être silencieux, c’est être complice"

Par la Rédaction 

Une image devenue virale sur les réseaux sociaux montre une femme, seule, agenouillée dans une des rues de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, brandissant une pancarte avec un message puissant : "Rwanda is Killing. Etre silencieux, c’est être complice." Sur la carte, un dessin frappant illustre une personne, fondue en larmes, portant sa main gauche sur sa bouche, tandis que les deux doigts de sa droite pointés sur sa tempe; un geste lourd de sens.

Dans un contexte de violences répétitives dans l’Est de la RDC -République démocratique du Congo-, à la suite de la guerre d’agression rwandaise, cette action interpelle sur le silence face aux tueries qui endeuillent des milliers de familles. À Goma, ville sous tension, cette prise de position courageuse résonne comme un appel à la conscience collective, tant nationale qu’internationale.

Un acte de bravoure face à la peur

Manifester publiquement dans une zone en proie aux violences est un acte de bravoure. En osant brandir cette pancarte, cette femme anonyme exprime l’indignation de nombreux Congolais face aux tueries qu’ils attribuent au Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du Mouvement du 23 mars et son partenaire de l’AFC -Alliance Fleuve Congo-. Son message est clair : le silence de la Communauté internationale face aux souffrances des civils est une forme de complicité.

Son geste rappelle que les mots ont du poids, même lorsqu’ils sont écrits sur un simple carton. À travers elle, c’est la voix des victimes qui cherche à se faire entendre, dans un environnement où les manifestations sont souvent réprimées.

Une image qui dépasse les frontières

L’image de cette femme s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux, suscitant des réactions enflammées. Beaucoup y voient un symbole de résistance, une forme de protestation pacifique mais percutante.

Cet acte rappelle des précédents historiques, où des figures isolées ont marqué les esprits par des actions symboliques. En RDC, où les dénonciations peinent parfois à trouver un écho international, cette photo est devenue un emblème de la douleur et de la résilience du peuple congolais.

Un message qui interpelle

Au-delà de la dénonciation d’un acteur présumé du conflit, cette action pose une question cruciale : jusqu’à quand le monde restera-t-il indifférent aux souffrances de la population de l’Est de la RDC ?

Dans un contexte où la parole est souvent étouffée par la peur, ce cri silencieux vient rappeler une vérité brutale : ne rien dire, c’est laisser faire.