Goma : Une nouvelle nuit d’angoisse et de sang, deux civils abattus

Par la Rédaction 

La nuit de samedi à ce dimanche 20 avril 2025, s’est transformée en cauchemar pour les habitants de Ndosho et Kasika, deux quartiers de la ville de Goma, au Nord-Kivu. Des hommes armés, vêtus de tenues militaires, ont semé la panique, laissant derrière eux deux morts. Parmi les victimes, un nom bien connu de la communauté éducative : le directeur des études de l’Institut Tuungane.

Les riverains racontent un scénario digne d’un film noir. Des détonations sèches ont résonné à plusieurs reprises dans l’obscurité, alors que des hommes circulaient de maison en maison, armes au poing, sans rencontrer la moindre opposition. "Ils sont venus comme s’ils savaient exactement où frapper", confie un habitant encore sous le choc. Malgré les appels à l’aide, aucune intervention des éléments de la coalition RDF-M23-AFC [nouveaux occupants de la région] n’a été enregistrée cette nuit-là.

Plus au nord, dans le territoire voisin de Nyiragongo, la situation n’est guère plus rassurante. Trois personnes, dont le chef du groupement de Rusayo, ont été portées disparues depuis quatre jours. Selon des sources locales, elles auraient été enlevées par des hommes en armes non identifiés.

Notons que, depuis la prise de contrôle de Goma par l’Armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC, fin janvier 2025, les actes de violence se sont multipliés. Assassinats ciblés, enlèvements, extorsions, … pour ne citer que cela. Et donc, une insécurité rampante gangrène le quotidien des habitants, pris en étau entre la peur et l’impuissance.