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RDC : Bitasimwa Bahii Christophe, un technocrate discret pour diriger l’IGF après Alingete (portrait)

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Bitasimwa Bahii Christophe, Nouveau inspecteur général des finances [photo d'illustration]
Bitasimwa Bahii Christophe, Nouveau inspecteur général des finances [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

Un nouveau visage s’installe à la tête de l'IGF, -Inspection Générale des Finances- en RDC -République démocratique du Congo-. Le président de la République Félix Tshisekedi a nommé, par ordonnance lue mercredi 7 mai sur la télévision nationale, Bitasimwa Bahii Christophe, en remplacement de Jules Alingete Key, désormais admis à la retraite.

Peu connu du grand public, celui-ci n’est pourtant pas un novice dans les arcanes de la gestion publique. Docteur en économie, titulaire d’un DEA -Diplôme 

d’études approfondies- en économie et développement de l’Université catholique du Congo, cet Inspecteur des Finances de formation cumule une solide expérience dans les administrations, entreprises et établissements publics congolais.

Durant neuf ans, il a exercé des fonctions de haute responsabilité au sein du Ministère des Finances. En 2017, il rejoint le comité de gestion de l'ANAPI -Agence nationale pour la promotion des investissements-, une institution stratégique dans l’attractivité économique du pays. Dernièrement, avant sa nomination, il occupait le poste d’Inspecteur général des finances, chef des brigades des provinces et entités territoriales décentralisées.

En plus de son parcours administratif, Bitasimwa Bahii Christophe est aussi un homme de savoir. Il enseigne les sciences économiques et les finances publiques dans plusieurs universités et institutions d’enseignement supérieur à travers le pays.

Sa nomination à la tête de l’IGF n’est pas fortuite. Elle reflète la volonté du chef de l’État de s’appuyer sur des profils techniques, expérimentés et capables d’assurer la continuité d’une institution devenue, sous Alingete, un maillon clé dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion.

Toutefois, des questions subsistent : Bitasimwa parviendra-t-il à préserver l’élan impulsé par son prédécesseur ? Sa discrétion, jusque-là, sera-t-elle un atout ou un frein dans un contexte où l’IGF joue aussi un rôle de communication et de pédagogie envers l’opinion ?

L’avenir proche permettra d’évaluer si le nouveau « shérif » des finances congolaises saura conjuguer rigueur technique et fermeté politique dans un secteur scruté de près par la population et les bailleurs.

Jeudi 8 mai 2025 - 14:21