![Projection du film documentaire [ Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250606-WA0000_0.jpg?itok=2RwqoguJ)
Par Patrick Kitoko
La Guerre des 6 jours de Kisangani, c'est l'intitulé d'un film documentaire projeté ce jeudi 05 juin, au CinéBuzz, à Kinshasa, à l'occasion de 25 ans de cette tragédie.
Pendant une heure du temps, ce film, une production inédite, réalisée par l'acteur culturel Déo Kasongo, avec l'appui du Fonds spécial de réparation et d'indemnisation des activités armées de l'Ouganda en RDC (Frivao), en avant-première au show buzz à Kinshasa, retrace les événements macabres qui se sont déroulés au mois de juin de l'année 2000. Entre témoignages, accusations, responsabilités et espoir, tout a été reporté fidèlement, afin de permettre à plus d'une personne de comprendre ce qu'a été ce drame et surtout qui en étaient les responsables.
“Grâce à la technologie, aujourd'hui on présente un film qui a comme vocation de nous rappeler d'où nous venons, et surtout de faire face, sans peur, sans fuire notre passé. Il faut l'affronter pour que la parole reprise soit une parole délicate. Ce film est censé être pour nous un moyen de jonction avec le passé, pour que nous puissions comprendre le présent. On se pose des questions sur les acteurs dans la sous région, dans ce film nous comprendrons d'où vient ce mal qui est en train de tuer notre population”, a déclaré Willy Kalengayi, patron du groupe de presse Geopolis.
Un moment d'émotion énorme aux yeux des invités, qui, grâce à ce film, ont retenu une partie de l'histoire de la RDC -République démocratique du Congo-, qui semble échapper à plus d'un.
Rappelons que la guerre des six jours est une succession d’affrontements meurtriers entre les deux Armées, ougandaise et rwandaise, à Kisangani, en République démocratique du Congo, du 5 au 10 juin 2000. Ces affrontements avaient causés environ 1 000 morts et au moins 3 000 blessés, dont la majorité étaient des civils. Les affrontements de juin 2000 furent les plus meurtriers et ont sérieusement sinistré une grande partie de la ville de Kisangani, avec 7 000 à 10 000 obus tirés. Une vingtaine d'années plus tard, les victimes congolaises de ces tragiques événements demandent réparation.
A Kisangani, certaines victimes de ces affrontements restent mécontentes du processus d’indemnisation. En juin 2024, l’indemnisation de ces victimes avait commencé. Mais, sur place, certaines d’entre elles dénoncent la gestion de ce Fonds pour la réparation et l’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda, FRIVAO.
Lancé le 8 juin 2024, ce processus de réparation des victimes n’était pas de l'assentiment de tout le monde. Plusieurs personnes dénonçaient la lenteur de traitement des dossiers.