![Projet aurifère Twangiza de Banro en République démocratique du Congo [photo d’illustration] de](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250629-WA0087.jpg?itok=cX8gWqIy)
Par la Rédaction
La société minière Twangiza Mining SA, opérant dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu, alerte sur une occupation illégale et violente de son site par un groupe de ressortissants rwandais en collusion avec les rebelles du M23-AFC. Dans un communiqué de presse publié depuis Kinshasa, l’entreprise accuse ce groupe d’avoir pris le contrôle de sa mine de manière brutale et d’y perpétrer des violations graves des droits humains.
Selon la direction générale, les faits remontent au 6 mai 2025, date à laquelle les rebelles du M23-AFC ont envahi le site de Twangiza, forçant le personnel à quitter les lieux après des actes de violence. Les coffres forts ont été forcés, et plusieurs employés ont été séquestrés, certains contraints de rester sur place pour travailler sans salaire ni conditions de sécurité.
"Nos travailleurs vivent une double prise d’otage, économique et physique", déplore la société.
À mi-juin, un groupe d’individus rwandais, présenté comme de "nouveaux investisseurs" appuyés par les rebelles du M23-AFC, aurait tenté de forcer les anciens employés évacués à Bukavu à revenir sur le site minier, les menaçant de représailles en cas de refus.
La direction qualifie ces agissements d’actes de pillage et de criminalité économique, dénonçant une exploitation illégale de la mine, sans respect des normes environnementales ni des lois congolaises. Elle affirme que les activités minières actuelles mettent en danger la santé des travailleurs et des populations riveraines à cause des risques de pollution.
Twangiza Mining, une société à capitaux chinois, lance un appel pressant aux autorités congolaises, aux institutions judiciaires, aux ambassades ainsi qu’aux organisations internationales de défense des droits humains pour mettre un terme à cette situation qu’elle assimile à une prise d’otage et à un pillage organisé des ressources naturelles congolaises.
"Nous nous réservons le droit de poursuivre les responsables devant les juridictions nationales et internationales", prévient la direction.
Cette occupation relance le débat sur l’ingérence étrangère persistante dans l’Est de la RDC, avec des implications à la fois économiques, sécuritaires et humanitaires, et souligne la nécessité urgente de restaurer l’autorité de l’État dans les zones minières stratégiques.