Walungu : l'AFC-M23 tue plusieurs civils avec des drones !

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Photo d'illustration
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Par Gratis Makabi

Sept civils dont deux garçons et deux fillettes ont été tués, sept autres grièvement blessés et des pillages systématiques, c'est le bilan provisoire enregistré dans la journée du jeudi 7 au samedi 9 août, lors des affrontements ayant opposés les troupes de l’AFC-M23 et les Wazalendo dans le groupement de Kaniola, situé dans la chefferie de Ngweshe, territoire de Walungu, en province du Sud-Kivu.

Selon des sources locales, les hostilités ont débuté très tôt le matin à 6heures, dans les sous-groupements périphériques (Cagala, Murhali-Cishebeyi). 

Des tirs nourris d’armes lourdes et légères ont retenti jusque dans la soirée du vendredi, semant la panique dans le chef de la population.

Pour ouvrir l'axe Walungu -Kaniola, les éléments de l'AFC-M23 ont fait une incursion dans les sous-groupements de Mwirama et Cagala, en utilisant les drones, une nouvelle technique d'utilisation d'armes, semant ainsi une évasion massive des habitants.  

Les mêmes rebelles ont ouvert le feu dans l'autre groupement voisin, Mulamba, dans les mêmes jours, dans plusieurs villages; notamment, vers le grand marché "Kankinda", non loin du centre commercial de Nzibira situé à 80 kilomètres du chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

Les populations de cette contrée ont vidé leurs maisons, craignant des armes lourdes et des bombes larguées dans leur milieu en pêle-mêle. Comme le groupement de Kaniola était déjà dans le viseur du mouvement de l'AFC-M23, les affrontements ont éclaté entre les deux parties, laissant au passage plusieurs morts et des blessés dans le village de Lwashunga, où les drones ont été utilisés, (le seul village du sous-groupement où l'on extrait de l'or).

N'ayant pas connaissance des drones, les habitants se trouvant dans le carré minier n'ont pas cru et c'est par rapport qu'ils ont été informés, après que les premiers cadavres soient visibles.

Dès le matin de ce samedi, des cadavres étaient visibles dans le champs tombés par manque des jeunes pouvant s'occuper d'eux.

L'un des défenseurs des droits humains qui a vécu la situation et qui s'est exprimé sous anonymat explique que les éléments de l'AFC-M23 ont récupéré le seul groupement résistant, en occupant les espaces jadis occupés par les vaillants Wazalendo.

Notre source confirme qu'au lendemain de la prise de Kaniola, un pillage systèmatique a été ordonné par leur commandant connu sous le nom d'Innocent, des maisons possédant des installations B-Box et des panneaux solaires ont été démolies et pillées.

Des infrastructures scolaires, notamment, l'institut Kaniola et l'École primaire "Cirhwa", récemment construite par le Fonds social du Gouvernement Congolais, des panneaux solaires, des batteries ont été emportés, précise-t-il.

Par ailleurs, d'autres sources consultées précisent que le centre commercial de Kaniola centre n'a pas été épargné. Des boutiques, des buvettes ont été saccagées et pillées; des matelas, des emballages, des marchandises et autres produits ont été emportés vers Walungu centre, où se trouve leur quartier général.

Ces derniers ont utilisé certains jeunes qui sont venus dans le groupement de Walungu, ayant récemment intégrés le mouvement pour évacuer les biens des habitants pillés a travers des motos.

En effet, les jeunes du milieu en étant la cible de l'ennemi ont été le théâtre de deux premières journées; ceux-là qui sont tombés et d'autres au retour pour la survie ont été sauvagement tabassés, torturés et d'autres détenus dans leur cachot.

Craignant d'être mal traité, les habitants ont pris la direction de la chefferie de Nindja, en territoire de Kabare, et d'autres ont décidé de rester dans certains villages, un peu loin du centre commercial, où les rebelles ont installé leurs positions.

Des sources sur place renseignent qu'un ultimatum a été donné aux jeunes ayant plus de 15 ans. Pour être visible dans le milieu, il faut présenter les armes, une condition sine qua non pour circuler dans l'entité. Dans le cas contraire, tu choisis la vie ou la mort.

Un exercice difficile pour une population paisible, rendant ainsi une psychose dans le camp des habitants.

Au vu de la situation, les habitants du groupement de Kaniola demandent aux organisations humanitaires nationales et internationales de s'impliquer pour sauver les vies humaines.

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Samedi 9 août 2025 - 19:41