Par la Rédaction
Le CCJ -Conseil Communal de la Jeunesse- de Goma a vivement réagi, ce mardi 12 août 2025, à l’initiative de la bourgmestre de fait de la commune, Mukadisi Niragire Hélène, visant à mettre en place de nouveaux comités de jeunes dans les quartiers, en lieu et place des structures légalement établies. Cette initiative, soutenue par Françoise Namunganga, cheffe de quartier de Kyeshero, est attribuée à la coalition M23-AFC.
Selon le Conseil de la jeunesse, une réunion convoquée lundi 11 août, dans la grande salle communale n’a réuni qu’une dizaine de participants, la majorité des jeunes ayant boycotté l’appel. Face à cet échec, la bourgmestre et ses proches auraient décidé de remplacer les comités existants, accusant injustement leurs membres d’être responsables de la faible mobilisation.
Le Conseil y voit "un stratagème" visant à placer à la tête des structures de jeunesse "des personnes acquises à la cause" de la coalition armée, afin de détourner l’attention de la population des violences et exactions subies dans les zones sous occupation.
Dans sa déclaration, le CCJ rappelle que ces comités sont des organes légitimes de la société civile, engagés pour la défense des droits humains, la paix et la justice, et refusant toute instrumentalisation. "Notre fierté réside dans notre constance et notre loyauté aux valeurs citoyennes et constitutionnelles", insiste l’organisation.
Le Conseil appelle l’ensemble des jeunes, qu’ils soient membres d’associations, mouvements ou ONG, à "rester vigilants" et à ne pas céder aux "manœuvres de vendeurs d’illusions", cherchant à imposer des structures parallèles par des procédures irrégulières.
En conclusion, le CCJ réitère son engagement à œuvrer pour la restauration de l’autorité de l’État, et invite toutes les tendances de la jeunesse de Goma à promouvoir l’unité et la paix, malgré le contexte d’adversité. Il exhorte également les organisations internationales, en particulier celles du système des Nations Unies et de la région des Grands Lacs, à garantir la protection et la sécurité des défenseurs des droits humains, et des acteurs de la société civile dans les zones en conflit.