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Sommet préparatoire à la COP30 : Lula da Silva exhorte le monde à passer des discours aux actes et présente un plan global pour sauver l’Amazonie

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Lula da Silva, Président de la République du Brésil
Lula da Silva, Président de la République du Brésil

Par Serge Mavungu 

Le Sommet préparatoire à la 30e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP30), s’est ouvert à Belém, dans l’Amazonie brésilienne, le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a convoqué les leaders mondiaux à cette réunion, quelques jours avant l’ouverture officielle de la COP, pour qu’ils s’engagent à agir avec l’urgence qu’exige la crise climatique. « Si nous n’agissons pas de façon effective, au-delà des discours, nos sociétés ne croiront plus aux COP, au multilatéralisme et à la politique internationale », a-t-il prévenu.

Le Brésil, hôte du Sommet de la Terre en 1992, avait alors posé les bases des conventions sur le climat, la biodiversité et la désertification. Trois décennies plus tard, le monde revient dans ce pays pour discuter de la lutte contre le changement climatique, cette fois au cœur de l’Amazonie. Selon le président Lula, l’objectif est de permettre aux responsables politiques, diplomates, activistes et journalistes de voir « la réalité des forêts, du plus grand bassin hydrographique de la planète et des millions d’habitants de la région ».

Le Président brésilien a rappelé les efforts concrets de son pays : en deux ans, la surface déboisée en Amazonie a été réduite de moitié. Pour renforcer cette dynamique, le Brésil lancera à Belém le Fonds Forêts Tropicales pour Toujours (TFFF), un fonds d’investissement destiné à rémunérer ceux qui maintiennent et protègent les forêts. « C’est une logique gagnant-gagnant dans la lutte contre le changement climatique », a souligné Lula, précisant que le Brésil y investira un milliard de dollars et attend des contributions ambitieuses d’autres pays.

Dans le cadre de ses engagements climatiques, le Brésil est devenu le deuxième pays à présenter sa nouvelle Contribution Déterminée au niveau National (CDN), s’engageant à réduire entre 59 et 67 % ses émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs de l’économie. Le président brésilien a appelé les autres nations à suivre cet exemple et à mettre en œuvre leurs CDN sans délai.

La transition énergétique est également au cœur des priorités brésiliennes. Avec 88 % de son électricité provenant de sources renouvelables, le pays est l’un des leaders mondiaux en biocarburants et progresse dans le solaire, l’éolien et l’hydrogène vert. Le président Lula a insisté sur le rôle des ressources pétrolières pour financer une transition énergétique juste et équitable, estimant que les sociétés pétrolières, comme Petrobras, devront progressivement se transformer en entreprises d’énergie.

Selon Lula, les populations les plus vulnérables doivent être placées au centre des décisions climatiques. Deux milliards de personnes n’ont pas accès à des technologies ou à des sources d’énergie propres pour cuisiner, et 673 millions souffrent encore de la faim dans le monde. Pour répondre à ce défi, le Brésil lancera à Belém une Déclaration sur la Faim, la Pauvreté et le Climat, reliant la lutte contre le réchauffement climatique à celle contre la faim.

Enfin, le Président brésilien a plaidé pour une réforme de la gouvernance mondiale. Soulignant la paralysie actuelle du Conseil de sécurité de l’ONU, il a proposé la création d’un Conseil du Changement Climatique rattaché à l’Assemblée générale, afin de garantir que les engagements climatiques soient respectés. « L’époque des proclamations de bonnes intentions est révolue : l’heure est venue des plans d’action. C’est pourquoi nous commençons aujourd’hui la COP de la vérité », a-t-il conclu.

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Lundi 10 novembre 2025 - 07:46