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RDC : 83 ONGs des droits de l’homme exigent la libération de Jedidia Mabela , activiste de la Lucha 

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Par la Rédaction

Un collectif d'organisations citoyennes et de défense des droits humains a lancé un appel à la libération immédiate et sans condition de Jedidia Mabela, militant du mouvement citoyen LUCHA, condamné à six mois de prison à Kisangani. Le collectif dénonce une série d’actes de répression à l’encontre de militants engagés dans la défense des droits fondamentaux dans la province de la Tshopo.

Dans un communiqué de presse signé par ce collectif, les auteurs dénoncent une série d’événements survenus en août 2023, à commencer par le financement public, par le gouvernement provincial, de deux concerts de la chanteuse Rebo Tchulo organisés les 16 et 17 août à Kisangani en l’honneur du président Félix Tshisekedi. Ces dépenses sont jugées inappropriées par les signataires, alors que les habitants font face à des pénuries chroniques d'eau potable, d'électricité et à une insécurité persistante.

« Ces fonds publics ont été dilapidés dans un divertissement sans impact réel sur la vie quotidienne des citoyens », peut-on lire dans le document.

La tension est montée d’un cran le 30 août, lorsqu’un proche du gouverneur aurait publiquement qualifié les militants de la LUCHA d’« ennemis de la province ». Dans la foulée, le collectif affirme qu’une vague de répression s’est abattue sur le mouvement : Jedidia Mabela a été arrêté et condamné, Zacharie Kingombe est porté disparu, et d’autres militants vivent désormais dans un climat permanent de menace.

Selon le communiqué, « ce climat de terreur et de chasse à l'homme illustre la dérive d'un gouvernement provincial sans vision ni plan d'action pour améliorer les conditions de vie de ses habitants ».

Le collectif formule trois principales revendications : la libération immédiate de Jedidia Mabela et des éclaircissements sur la disparition de Zacharie Kingombe ; l’arrêt des pratiques de répression jugées contraires à la Constitution et aux lois de la République ; l'ouverture d'une enquête parlementaire sur l'utilisation de plus de 150 millions de francs congolais alloués aux concerts, alors que les besoins essentiels de la population restent ignorés.

Les signataires interpellent directement le ministre national des Droits humains, l’invitant à diligenter une enquête sur les violations signalées et à prendre les mesures nécessaires pour garantir la protection des militants et le respect des libertés dans la province.

Enfin, le communiqué se veut un cri d’alarme adressé à toutes les forces vives du pays. Le collectif appelle à une mobilisation générale de la société civile, des mouvements citoyens, de l’opposition et des journalistes « pour dire NON à la terreur, NON aux abus ».

Selon eux, les événements survenus à Kisangani s’inscrivent dans un climat plus large de répression politique observée à travers plusieurs provinces de la République démocratique du Congo, marquée par une restriction de plus en plus inquiétante de l’espace civique.

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Samedi 4 octobre 2025 - 19:17