![Le président Félix Tahisekedi [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250609-WA0045.jpg?itok=cyfE8mkc)
Par Serge Mavungu
Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, au cours de la 47 ème réunion des Conseils des ministres, appellé de tout vœu à un encadrement de l’exploitation minière artisanale qui passe par des mesures de redressement adaptées, afin de promouvoir une exploitation artisanale minière responsable, structurée, respectueuse des lois et des normes sociales et environnementales, et contributive au développement économique.
Cet appel fait suite à son itinérance dans la province du Lualaba, où il a été constaté que de nombreux concitoyens impliqués dans l’exploitation minière artisanale dans différentes zones minières de la RDC-République démocratique du Congo-, particulièrement dans la province de Lualaba rencontrent de sérieuses difficultés dans l’exercice de leurs activités.
Ces compatriotes, dont les efforts visent à subvenir aux besoins fondamentaux de leurs familles, se trouvent souvent privés de zones d’exploitation artisanale viables au sens de la Loi, conduisant ainsi leurs activités dans des périmètres d’exploitation minière dévolues exclusivement aux entreprises minières, ce qui débouche inéluctablement sur des tensions de cohabitation et de préservation des intérêts de chaque partie.
"Au surplus, des opérateurs économiques profitent de cet état de fait pour abuser de ces intrusions dans les périmètres dédiés à l’exploitation industrielle afin d’alimenter des entités de traitement ou encore des sociétés minières derrière le label d’exploitation artisanale frauduleuse, ce qui est inadmissible", peut-on lire dans le compte rendu de la 47 ème réunion de Conseil des ministres.
Cette situation, indique la même source, engendre inexorablement une précarisation croissante des conditions de vie de nombreux Congolais qui dépendent de l’exploitation artisanale pour leur survie.
"Elle est exacerbée par l’absence et/ou l’inefficacité des coopératives d’encadrement des creuseurs artisanaux, dépourvues de moyens matériels et financiers leur permettant de fonctionner convenablement, ce qui les placent à la merci de sociétés violant le Code Minier dans ses dispositions pertinentes relatives à l’exploitation artisanale réservée exclusivement aux citoyens congolais", renseigne le même document.
La précarité des conditions sociales des creuseurs artisanaux constitue une menace non négligeable du climat social et une source d’insécurité, favorisant la manipulation de ces derniers par des politiciens sans scrupules, avec pour conséquences de décourager les investissements et saper les efforts de développement socio-économique entrepris jusqu’ici.
Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, par ailleurs, tenu à rappeler le monopole de
l’EGC-Entreprise Générale du Cobalt-dans la commercialisation de la production artisanale des substances minérales stratégiques et le rôle dévolu à l’ARECOMS-Autorité de Régulation et Contrôle des marchés des substances minérales
stratégiques-, qui complètent ensemble les dispositions légales relatives à l’encadrement de l’exploitation et la commercialisation des substances minérales stratégiques telles que le cobalt ou encore le coltan.