Intégration régionale : Félix Tshisekedi prend la tête de la CIRGL et fixe une ligne de fermeté pour la paix régionale

Par Prosper Buhuru

Le Président Félix Tshisekedi a officiellement pris, ce samedi 15 novembre, à Kinshasa, la présidence tournante de la CIRGL -Conférence internationale sur la région des Grands Lacs- pour les deux prochaines années, à l’issue du 9ᵉ Sommet des chefs d’État et de Gouvernement. Dans un discours empreint d’engagement, il a affirmé accepter cette responsabilité "avec humilité et détermination", au nom du peuple congolais.

Le chef de l’État a rappelé que le Pacte sur la stabilité, la sécurité et le développement, signé en 2006, demeure la base juridique et politique de la communauté régionale. Il a insisté sur la nécessité d’en accélérer la mise en œuvre intégrale, notamment en ce qui concerne le protocole de non-agression, la coopération judiciaire, la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et le programme visant à renforcer l’intégration économique.

Pour lui, "il n’y aura pas de paix sans justice, pas de stabilité sans sécurité partagée, pas de développement sans intégration réelle".

Félix Tshisekedi a aussi lancé un appel pressant à l’action collective, soulignant l’urgence d’œuvrer pour transformer la région des Grands Lacs en un espace durable de paix, de sécurité et de développement. Il a annoncé que son mandat sera guidé par une ligne claire : fermeté sur les principes de souveraineté, d’intégrité territoriale, de non-agression et de refus de tout appui aux groupes armés ; ouverture au dialogue politique ; inclusion des femmes, des jeunes, des autorités locales et des communautés dans la recherche de solutions.

"Notre présidence sera impartiale mais exigeante", a-t-il affirmé, avant d’appeler à une phase d’exécution accélérée du pacte régional. Selon la Présidence congolaise, cinq priorités majeures orienteront les deux années à venir, avec un accent particulier sur l’obtention de résultats concrets pour les populations de la région.

Ce 9ᵉ Sommet, organisé à Kinshasa, marque ainsi un tournant diplomatique pour la RDC, désormais à la tête d’une organisation dont les décisions sont décisives pour la stabilité du continent.