![École Primaire Mulekya à Beni [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-02/IMG-20250211-WA0019.jpg?itok=JqJtWF1R)
Par la Rédaction
Des appels des chefs d’établissements scolaires, mobilisant les apprenants à reprendre le chemin de l’école, sous l’ère de l’Armée rwandaise, se poursuivent ce mardi 11 février 2025, dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
"Nous pensons que chaque parent a écouté les communiqués. Nous sommes à l'école chaque jour, à l'attente de nos écoliers pour les enseigner. N'ayez pas peur d'envoyer les écoliers; sinon, je risque de recevoir les fouets que les bœufs n'ont jamais eus", écrit une Directrice dans un groupe WhatsApp de son école, témoignant une pression derrière elle, par l’administration de Corneille Nangaa.
Et les parents de réagir ipso facto: "On voudrait bien envoyer les enfants à l’école, mais comment allons-nous assurer leur collation ? Comment allons-nous payer leurs frais ? Les parents sommes aussi en difficultés dans ce contexte."
À l’heure actuelle, les banques ne fonctionnent plus dans la ville de Goma, depuis son occupation par l’Armée rwandaise. Et le Gouvernement congolais a décidé de suspendre momentanément les salaires des fonctionnaires de l’Etat dans toutes les zones contrôlées par les agresseurs. Une situation qui explique la crise financière qui sévit dans la région.
Par ailleurs, plusieurs analystes indépendants estiment qu’il faudrait encore un temps d’observation et éviter la précipitation. "Pourquoi forcer les parents à envoyer les enfants à l’école, pourtant le moment n’est pas encore propice et protecteur?", s’interroge un analyste sous le sceau d’anonymat.
Avant de poursuivre : "Il y a des enfants qui ne sont pas aussi dans la ville; car, ayant fui avec leurs parents. Quel sera leur sort? Pourquoi obéir aux ordres des criminels ? Attendons l’ordre du Gouvernement congolais."
Ce mardi 11 février 2025, les cours n’ont pas toujours repris dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Plusieurs analystes sont d'avis que les parents continuent à saboter l’ordre de l’Armée rwandaise, qui exige la rentrée des classes.