![Territoire de Lubero [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-03/IMG-20250310-WA0009.jpg?itok=g22d159v)
Par Gloire Balolage
Dans la nuit de dimanche à ce lundi 10 mars, onze civils, dont quatre femmes, ont tragiquement perdu la vie lors d'une attaque menée par les rebelles des ADF (Allied Democratic Forces), dans le village de Ngohi, situé dans le territoire de Lubero, à environ 40 kilomètres de la ville de Butembo, dans l'Est de la RDC -République démocratique du Congo-.
D'après les informations fournies par la société civile de Vuhinga, toutes les victimes ont été tuées à l’arme blanche, alors qu’elles se trouvaient dans leurs champs. Le caractère brutal et ciblé de cette attaque souligne une fois de plus la violence extrême à laquelle sont confrontés les civils de cette région en proie à une insécurité grandissante.
Heureusement, l’intervention rapide des FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo-, déployées dans les villages voisins de Muhangi et Makoko, a permis de maîtriser l’attaque et d’empêcher une intensification de la violence.
Pressés par les opérations militaires menées par les FARDC et l'Armée ougandaise, les ADF semblent adopter une posture de plus en plus désespérée. Leurs attaques se dirigent désormais principalement contre des civils sans défense, souvent dans leurs champs, des lieux particulièrement exposés. Cette stratégie semble être une tentative de riposte face à la pression croissante des Forces Armées congolaises et ougandaises contre ces groupes rebelles.
Les territoires de Beni et de Lubero, déjà marqués par des décennies de violences, restent particulièrement vulnérables à ces attaques sporadiques. Les habitants de ces régions vivent dans une constante angoisse, pris en étau entre les attaques des rebelles et les opérations militaires.