
Par Edmond Izuba
A la tête de l’Union Africaine, la République démocratique du Congo veut jouer son rôle du pays solution aux problèmes du climat pour le continent et le monde à travers ses ressources minières, forestières, hydrauliques, etc.
« Avec nos minerais, nous pouvons réduire la pollution avec la fabrication des véhicules électriques. Cobalt, Manganèse, cuivre, lithium », rappelle Paluku. Entre 2025 et 2030, dit-il, il y aura 145 millions et 250 millions de voitures électriques dans le monde. C'est donc en Afrique et principalement en RDC où il y a la solution, ajoute-t-il.
La grande annonce de cette mutation technologique que connaitra le pays de Tshisekedi dans les jours à venir a été faite au cours d’un point de presse où le ministre de l’industrie a étalé les avantages d’abriter ce genre d’assises.
Ce mess scientifique qui regroupera plusieurs industries du monde et d’Afrique, en collaboration avec la Commission économique des Nations unies (CEA), se tiendra du 24 au 26 novembre à Kinshasa.
Placées sous le haut patronage de Félix Tshisekedi, président du Congo-Kinshasa et président en exercice de l'Union africaine, les travaux de deux jours auront pour thème : « Développer une chaîne de valeur régionale autour de l'industrie des batteries électriques, du marché des véhicules électriques et des énergies propres »
En plus, entre 2025 et 2030, la production de cobalt passera de 130 mille à 250 mille tonnes. Julien Paluku estime qu’il y a nécessité de stopper l’exportation brut de lithium et cobalt qui représentent 70% de réserves mondiales, pour une transformation industrielle.
« Le code minier le prévoit ainsi. On avait accordé un moratoire de trois ans. L'échéance se termine en 2021. Donc, la RDC doit commencer à transformer ses minerais localement. Le simple marché des batteries électriques est de 8 mille milliards. Un marché qui peut changer l'avenir de ce pays. Nous devons faire un réseautage qui nous permet de gagner », explique Paluku.
Parmi les premières retombées de ce forum, il y aura la signature d'un contrat avec la multinationale AVZ, qui va mobiliser 1.2 milliards pour le lithium de Manono. La RDC détient le gisement le plus important au monde, rappelle le ministre de l'Industrie qui assure que la joint-venture sur le lithium de Manono va ouvrir le chapitre des gros investissements.
Critiquée par les sociétés multinationales à cause d’occasionner climat d’affaires parsemé de taxes et des tracasseries de tout genre, la RDC préfère plutôt baliser le terrain en annonçant une série de réformes du cadre juridique et réglementaire du secteur de l’industrie.
"Conscient de cette possibilité, nous avons engagé une série de réformes visant notamment à améliorer le climat des affaires et le cadre juridique et réglementaire en vue de faire de notre pays une destination de choix pour différentes catégories d'investisseurs", a soutenu le ministre de l’industrie.
Et d'ajouter que : " Notre objectif final reste la création de la valeur ajoutée par les entreprises souhaitant contribuer à l'attente des objectifs de développement durable (ODD), mais aussi intégrer l'économie locale dans les chaines de valeur mondiales afin de renforcer la compétitivité des petites et moyennes entreprises locales d'une part et de créer des emplois décents pour les jeunes d'autre part".
Le DRC-AFRICA business Forum 2021 se veut une rencontre pratique et riche en contenu comprenant des sessions plénières, des tables rondes interentreprises, des exposés de principales entreprises et investisseurs africains, ainsi que des sessions de réseautage, en vue de définir une feuille de route claire pour un bond de l'Afrique dans la chaîne de valeur mondiale des batteries et véhicules électriques. Les assises, note-t-on, se tiendront en format hybride, à Kinshasa et en ligne. Elles seront également organisées avec le concours de plusieurs organisations et institutions, à savoir : Afreximbank, la Banque africaine de développement (BAD), l'Africa finance corporation (AFC) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).