Nord-Kivu : Le Gouvernement provincial lance une riposte contre la flambée du carburant !

Par Prehoub Urprus 

La crise du carburant qui frappe le Nord-Kivu depuis l'effondrement du pont Semuliki a poussé le Gouvernement provincial à passer à l’action. Alors que le litre d'essence s’achète jusqu’à 6.000 francs congolais chez les détaillants, des mesures d’urgence ont été arrêtées, ce lundi 28 avril 2025, pour tenter d’endiguer la crise.

Réunis autour du cabinet du gouverneur et de la commission de suivi des travaux du pont, à Beni, capitale provisoire de la province, les autorités et les opérateurs économiques ont convenu d'un plan en trois temps : lancer sans délai la réhabilitation du pont, stabiliser les prix et sécuriser l’approvisionnement.

Dès mardi 29 avril, les premiers travaux de réfection du pont Semuliki démarrent officiellement. Pour éviter que la situation ne se dégrade davantage, la DGDA -Direction Générale des Douanes et Accises- a reçu des instructions claires : donner la priorité au dédouanement des denrées alimentaires, produits pétroliers et médicaments.

En parallèle, la société SIETECH, responsable du pont bascule installé dans la zone, a été sommée de retirer son dispositif et de cesser toute perception de taxes, pour ne pas alourdir davantage la facture des consommateurs.

Conscients du risque d’explosion des prix, les autorités ont interdit toute spéculation sur les produits de première nécessité durant les travaux. Pour garantir un minimum de stabilité, un prix unique du carburant a été arrêté : 3.900 FC le litre à Beni et Butembo pendant toute la durée de la réhabilitation.

La coupure temporaire de la route Kasindi–Beni–Butembo est inévitable, mais le Gouvernement provincial promet de suivre de près l'évolution des travaux, pour limiter leur impact sur la vie quotidienne.

En ces temps de tension, l'exécutif provincial assure la population de sa détermination à rétablir rapidement la circulation et à protéger le pouvoir d'achat de la population du Nord-Kivu.