RDC : la Gouverneure de la BCC rassure sur la stabilité économique et appelle à diversifier la production

Par Prehoub Urprus

Invitée à la 48ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 20 juin 2025, à Kinshasa, la Gouverneure de la BCC -Banque Centrale du Congo-, Malangu Kabedi Mbuyi, a présenté un tableau globalement rassurant de la conjoncture économique nationale. Selon ses observations, la situation reste stable tant sur le marché des biens et services que sur celui des changes.

Elle a souligné que le niveau général des prix demeure maîtrisé, avec un taux d’inflation hebdomadaire de 0,17 % au cours de la deuxième semaine de juin 2025, contre 0,16 % la semaine précédente. Sur l’ensemble de l’année, l’inflation cumulée s’élève à 3,93 %, un net recul comparé aux 6,96 % enregistrés à la même période en 2024.

Côté monétaire, les chiffres révèlent une stabilité relative du franc congolais. Au 13 juin, le dollar américain s’échangeait à 2.854,56 CDF sur le marché interbancaire, contre 2.868,22 CDF sur le marché parallèle. Par rapport au début du mois, le franc s’est apprécié de 0,36 % sur le marché officiel, bien qu’en légère dépréciation de 0,17 % sur le marché parallèle. En glissement annuel, la dépréciation reste contenue : 0,32 % sur le marché indicatif et 0,05 % sur le marché parallèle.

Tout en saluant cette stabilité, la Gouverneure de la BCC a mis en garde contre les fragilités structurelles persistantes de l’économie nationale. Elle a notamment recommandé de diversifier la base productive, d’accroître la résilience face aux chocs exogènes, et de favoriser une croissance inclusive, orientée vers la réduction de la pauvreté.

Ses recommandations s’inscrivent dans une logique de transformation structurelle de l’économie congolaise, encore largement dépendante des matières premières. Elle a plaidé pour des réformes visant à dynamiser les secteurs porteurs comme l’agriculture, l’industrie locale et les services numériques.

Ces propositions devraient nourrir la réflexion du Gouvernement dans l’élaboration de politiques économiques plus robustes, capables de soutenir durablement la stabilité macroéconomique constatée ces derniers mois.