Par Prosper Buhuru
Sous la direction de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, la République démocratique du Congo a franchi une étape historique dans la concrétisation de la vision du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une capitale moderne et économiquement dynamique. Ce jeudi 23 octobre 2025, à l’immeuble du Gouvernement, la Cheffe du Gouvernement a présidé la cérémonie de signature de la convention de collaboration entre la RDC et le consortium Sino-Congo Special Zone (SCSZ), marquant le coup d’envoi du projet d’extension de Kinshasa et la construction de la Cité Industrielle de Maluku.
Autour d’elle, plusieurs membres du Gouvernement étaient présents, notamment Adolphe Muzito (Budget), Alexis Gisaro (Urbanisme et Habitat), John Banza (Infrastructures), Marc Ekila (Formation professionnelle), Aimé Molendo Sakombi (Ressources hydrauliques), Jean-Lucien Bussa (Aménagement du territoire), Justin Kalumba (PME), O’neige Nsele (Affaires foncières) et Julie Mbuyi (Portefeuille). Le suivi du projet sera assuré par l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration (APCSC), tandis que la supervision technique revient au Comité stratégique pour l’extension de Kinshasa (CSSPVEK), coordonné par Thierry Katembwe.
Une vision présidentielle concrétisée
Dans son allocution, la Première Ministre a rappelé que cette convention, adoptée en Conseil des ministres, s’inscrit pleinement dans le Programme d’actions du Gouvernement, dont l’un des axes majeurs est l’aménagement du territoire au service du développement économique.
"Ce projet est une concrétisation de la vision du chef de l’État pour une capitale à la hauteur des ambitions et des richesses de la RDC", a-t-elle affirmé.
La Cité Industrielle Chine-Congo, pierre angulaire de cette extension, couvrira 75 km² dans sa première phase sur un total de 430 km². L’investissement global est évalué à 12 milliards de dollars américains, répartis en plusieurs étapes de développement. Selon Thierry Katembwe, le projet prévoit 1 200 unités industrielles capables de générer 50.000 emplois directs à court terme et jusqu’à 150.000 à long terme, principalement au profit de la jeunesse congolaise.
Le représentant du partenaire chinois, Wang Shujun, a détaillé la structure technique de la future cité : huit parcs industriels spécialisés verront le jour dans les domaines des matériaux de construction, de l’économie circulaire, des produits forestiers, de la transformation alimentaire, des technologies, du textile, des plastiques, de l’automobile et des équipements électromécaniques.
Pour le ministre d’État Alexis Gisaro, ce projet traduit un choix stratégique fondamental.
"Nous posons ici un acte fort, celui d’un développement urbain fondé sur la production, l’emploi et la durabilité. L’industrie précède la ville pour mieux la servir", a-t-il indiqué.
Cette approche, selon lui, garantira une urbanisation planifiée, rompant avec l’expansion désordonnée qui a longtemps caractérisé Kinshasa.
Le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a salué une initiative qu’il qualifie de "vitale".
"Ce projet est une solution à plusieurs maux : le chômage, la congestion urbaine, les embouteillages et l’urbanisation sauvage. Il marque le début d’une nouvelle ère pour notre capitale", a déclaré l’autorité provinciale.
Le plan d’exécution du projet s’étendra sur plusieurs phases : la construction et le développement sur une période de trois à cinq ans chacune, suivis d’une phase de modernisation sur une décennie. À terme, la Cité Industrielle devrait permettre à Kinshasa d’atteindre 30 % d’autosuffisance dans ses besoins quotidiens et d’assurer la transformation locale de 30 % des produits aquacoles, forestiers et d’élevage.
Ce partenariat entre la RDC et le consortium SCSZ symbolise un nouvel élan économique pour le pays. Il traduit la volonté du Gouvernement Suminwa de bâtir une capitale résiliente, inclusive et compétitive, capable d’attirer les investissements et de créer massivement des emplois.
Avec cette signature, Kinshasa s’engage sur la voie d’une métamorphose historique, appelée à faire d’elle un pôle industriel et logistique majeur en Afrique centrale, matérialisant la vision modernisatrice du Président Tshisekedi et l’action volontariste de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.