
Par Grevisse Tekilazaya
La ministre d’État aux Affaires étrangères de la RDC -République démocratique du Congo-, Thérèse Kayikwamba, a sollicité, mercredi 19 février, au Conseil de Sécurité des Nations unies, le retrait du Rwanda en tant que pays fournisseur des contingents de l'ONU. La Min'Etat Thérèse Kayikwamba a justifié la position de Kinshasa par des massacres perpétrés par l'Armée rwandaise sur le sol congolais.
"Le Conseil de Sécurité doit immédiatement révoquer le statut du Rwanda en tant que pays fournisseur des contingents pour les missions des Nations Unies. Un pays qui assèche les bases de la Monusco, qui cible les avions de la mission, qui lance des attaques meurtrières contre les casques bleus, qui, par la suite, utilisera le patrimoine de casques bleus décédés. En temps de négociation, ce pays a foulé au pied des principes du maintien de la paix. C'est une contradiction qui saute la crédibilité même des Nations Unies. Le statut du Rwanda doit donc être révoqué", a-t-elle indiqué.
Face à la dégradation de la situation malgré les nombreuses condamnations, Thérèse Kayikwamba Wagner a dénoncé à nouveau l'inaction de la Communauté internationale.
"Le Conseil de Sécurité ne peut se contenter de rester silencieux face à ce drame. Il ne peut pas se cacher derrière des déclarations. Il est appelé à faire respecter les principes qui définissent cette institution : la paix, la sécurité. Le respect du droit international et universel s'applique à tous. Même s'il faut aspirer à des solutions africaines, on ne peut pas rester les bras croisés lorsque des civils sont tués. Ce n'est pas la solution et c'est en tout cas pas une solution africaine", a-t-elle déploré.
Plusieurs autres condamnations contre le Rwanda ont été prononcées, notamment, par la Somalie, la Grèce et les États-Unis d'Amérique. Le ministère britannique des Affaires étrangères a, d'ailleurs, convoqué l'ambassadeur du Rwanda à Londres, au sujet de l'avancée des Forces Armées rwandaises et des terroristes du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo, a écrit, mercredi, le média russe Russia Today (RT).