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Fausse alerte : «il n’y a jamais eu de détournement au Conseil d’Etat», Marthe Odio au-dessus de tout soupçon !

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La présidente du conseil d’Etat, Marthe Odio, prête serment devant le chef de l’État avant la prise de ses fonctions.
La présidente du conseil d’Etat, Marthe Odio, prête serment devant le chef de l’État avant la prise de ses fonctions.

Par la Rédaction

Au Conseil d’Etat, la plus haute juridiction de l’ordre administratif de la RDC, une fausse alerte de détournement des fonds publics, destinés au paiement de la prime des contentieux électoraux aux hauts magistrats, a été lancée par l’« Observateur républicain », un collectif de lanceurs d’alerte, dans une correspondance adressée le 11 juin dernier au Président de la République, et abondamment relayée, jeudi, dans les médias et dans les réseaux sociaux.

Cette fausse alerte tente d’accabler la Première présidente du Conseil d’Etat, Marthe Odio Nonde, accusée, dans une « ignorance totale », d’avoir détourné une importante part après le « décaissement de plus d’un million de dollars américain effectué depuis février 2024 ».

« Le cabinet du Siège du Conseil d’Etat n’a jamais reçu, à lui seul, la somme de 1 million de dollars américains », a soutenu un agent administratif de cette juridiction qui s’est confié à Opinion-info.cd.

Et d’expliquer :

« Généralement, chaque dossier initié auprès du ministère des Finances concerne les quatre entités autonomes qui forment le Conseil d’Etat (le Siège du Conseil d’Etat et son administration ainsi que le Parquet général près le Conseil d’Etat et son administration, Ndlr) avec des montants différents les uns des autres. Il est faux de croire que ces 4 entités ont reçu chacune 1 million de dollars ».

Cet agent a affirmé que tous les hauts magistrats ont bel et bien touché leur prime de contentieux électoraux comme cela est attesté par leurs signatures et/ou procuration dans le document en fac-simile.

Il a en outre précisé que la quote-part destinée au Siège du Conseil d’Etat a couvert les primes de 447 agents dont 45 hauts magistrats et les 402 membres de leurs cabinets y compris les journaliers et les policiers. De son avis, la prime perçue par les hauts magistrats du Conseil d’Etat est « quatre fois supérieure » à celle de leurs collègues des autres juridictions. Ainsi, a-t-il soutenu, accuser Marthe Odio Nonde de détournement relève « d’affabulation » et d’une « démarche de sape très mal ficelée ».

En outre, en se lançant dans une telle démarche, les hauts magistrats à la manœuvre de cette fausse alerte de détournement ont, selon les convictions du confident d’Opinion-info.cd, trahi leur « grave ignorance » du fonctionnement de la chaîne de la dépense publique. Et ce, en confondant ordonnancement et paiement.

En effet , a-t-il expliqué, une dépense publique s’effectue en quatre étapes dont les deux premières ont lieu au niveau du ministère du Budget : l’engagement et la liquidation.

« Le délai entre les deux étapes est relativement court. Ça peut prendre quelques heures ou deux semaines », a-t-il fait savoir, avant d’évoquer les deux autres étapes qui se déroulent au niveau du ministère des Finances : ordonnancement et paiement effectif. « Le délai est à la fois imprévisible et long. Tout dépend non seulement des moyens disponibles, mais des priorités dans le paiement et également du facteur humain », a-t-il indiqué.

Et de révéler :

« Le dossier a été initié le 23 janvier 2024, son ordonnancement est intervenu le 13 février 2024 et son paiement effectif, le 11 juin 2024. Les traces sont bien visibles à la Rawbank. Et, ce même jour, les haut-magistrats du Conseil d’Etat ont commencé à être payés comme indiqué sur la liste de paie ».

En outre, dans les couloirs de cette prestigieuse juridiction, nombre de juristes fulminent de colère contre ces magistrats qui, pour exprimer leurs frustrations, quoi que « infondées », ont dû se cacher derrière un collectif de lanceurs d’alerte. Ils ont, de leur avis, désacralisé le métier de magistrat, appelé à s’assumer quant à ses convictions.

« C’est une insulte à la profession noble du magistrat. Un magistrat est un homme de droit et de ce fait ne doit avoir aucune crainte pour s’exprimer à découvert. Se cacher derrière des lanceurs d’alerte, c’est de l’immaturité et, par delà, de l’immoralité », a-t-on fait remarquer.

Cette immaturité, à en croire des commentaires dans les couloirs du Conseil d’Etat, se vérifie aussi quand ces magistrats exigent d’être payés avec les frais de fonctionnement. Une revendication à laquelle la Première présidente, Marthe Odio, ne peut accéder sans tomber dans le piège du détournement. Tant de ratés qui poussent plusieurs spécialistes en droit à croire que les auteurs de la campagne de sape contre Marthe Odio Nonde sont dans le faux.

Ils le sont encore plus quand ils tentent de faire croire que la somme d’un million de dollars a été logée dans le compte privé du Conseiller financier de la Première présidente du Conseil d’Etat, Jacques Odio, qui est également son frère.

« Aucune banque n’accepte le versement d’une telle somme dans le compte d’un privé de peur de s’exposer au châtiment de la Banque centrale du Congo et du CENAREF », a souligné un spécialiste du circuit bancaire, détruisant ainsi une accusation « irréfléchie » des anti-Odio.

Il a en outre recadré les détracteurs de Marthe Odio Nonde qui ont crié au détournement après que les fonds destinés à la prime des hauts magistrats sont tombés dans une banque privée, la Rawbank en l’occurrence.

Ce spécialiste du circuit bancaire congolais a rappelé que cela résulte d’une instruction de la BCC qui, dans sa politique, a décidé que les frais de certaines primes ne passent plus par le comptable public.

Par ailleurs, dans les couloirs de la plus haute juridiction de l’ordre administratif en RDC, l’on soupçonne l’un des 45 hauts magistrats d’être l’instigateur de cette campagne de sape contre Marthe Odio.

« Si la Cour de cassation et la Cour constitutionnelle ont reçu leur prime des contentieux électoraux en un temps record, le Conseil d’Etat par contre a connu un calvaire, car ayant été servi presque 4 mois plus tard après de multiples interventions des hauts milieux du pays. Ce retard a occasionné, dans le chef de certains hauts magistrats impatients, des agitations allant jusqu’à produire une dénonciation calomnieuse dans les réseaux sociaux faisant état du détournement des fonds alloués à la paie de la prime des contentieux », a relaté notre source.

Et de poursuivre :

« Le 3 juin, une délégation composée d’environ 10 haut-magistrats a rencontré le Première présidente pour s’informer à ce sujet. Après échanges et clarification, la délégation a dû présenter ses excuses pour la mauvaise compréhension des faits. L’un des plus agitateurs, parmi les haut-magistrats, initialement annoncé dans la délégation, a préféré faire défection dans le but certainement de continuer à entretenir le flou et à répandre des rumeurs infondées ».

Samedi 13 juillet 2024 - 21:24