Breaking News

RDC : les députés de l’opposition accusent le pouvoir d’avoir perquisitionné illégalement la ferme de Katumbi à Kipushi

Catégorie
Image
L'opposant Moïse Katumbi [photo d'illustration]
L'opposant Moïse Katumbi [photo d'illustration]

Par Serge Mavungu

Les députés nationaux de l'opposition, membres du Groupe parlementaire Ensemble, sont montés au créneau pour dénoncer une perquisition avec violence dans la ferme Futuka appartenant à Moïse Katumbi Chapwe, située sur la route Kasenga, dans le territoire de Kipushi, par une centaine d'éléments lourdement armés, samedi 26 avril 2025, sans exhiber un quelconque mandat.

Après avoir usé de toutes les menaces possibles, précisent-ils dans leur déclaration, tout en semant la panique et la terreur parmi les travailleurs et les autres occupants, notamment les jeunes de l'Académie Sportive Katumbi, ces militaires ont procédé à la perquisition illégale du lieu, sans établir un seul procès-verbal de leur sale besogne.

"Ces actes portent manifestement atteinte au droit à la propriété privée, qui est considérée sacrée par l'article 34 de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée à ce jour. Ces actes s'inscrivent dans la droite ligne des intimidations orchestrées par le pouvoir en place contre les partis politiques de l'opposition et leurs membres", ont-ils déclaré.

Et de rappeler :"Les cas les plus récents sont, notamment, les arrestations arbitraires de certains opposants dont les militants du parti politique Ensemble pour la République du Haut-Katanga (John Mbangu Kayombo, Jean-Claude Ndala Muselwa et Nathan Kyata Kabange), le refus catégorique du Ministère des Affaires étrangères de délivrer au Président Moïse Katumbi son passeport, la suspension des activités du parti politique de l'opposition PPRD ainsi que la réouverture des poursuites judiciaires contre l'Honorable Matata Ponyo Augustin, sans la levée préalable de ses immunités parlementaires."

De tout ce qui précède, les députés nationaux de l'opposition, membres du Groupe parlementaire Ensemble, rappellent à l'actuel régime que la place des militaires lourdement armés doit se trouver dans l'Est de la RDC et non dans une ferme privée, qui, elle, a pour mission principale de combattre la famine, qui est une menace permanente contre notre population. Ils condamnent avec la dernière énergie cette pratique, qui, non seulement installe un climat d'insécurité au sein de la population congolaise, mais aussi et surtout détériore le climat des affaires, tout en décourageant les personnes de bonne foi, qui décident d'investir au Congo.

Ils exigent la fin immédiate de cette mission suicidaire illégale, le retrait sans condition de ces commandos de la mort et l'ouverture des enquêtes sérieuses contre leurs auteurs.

Ils invitent le pouvoir en place d'assumer pleinement ses responsabilités, en vue d'assurer la sécurité des personnes ainsi que de leurs biens, et de garantir à tous les Congolais, sans distinction aucune, le respect de leurs droits fondamentaux inscrits dans la Constitution.

Mercredi 30 avril 2025 - 06:20