
Par Serge Mavungu
Le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention de la RDC -République démocratique du Congo-, a tenu une réunion stratégique de coordination avec ses partenaires techniques et financiers, afin d’évaluer la situation épidémiologique du pays. Trois maladies préoccupantes ont été au centre des échanges : le Mpox (Monkeypox), le choléra et la maladie à virus Ebola.
Cette réunion a permis de faire le point sur l’évolution des cas et les mesures prises pour contenir la propagation de ces épidémies, qui continuent de menacer plusieurs provinces du pays.
Concernant le Mpox, les autorités sanitaires rapportent une tendance générale à la baisse des cas à la semaine épidémiologique 35. La létalité nationale est estimée à moins de 2 %, avec un taux de positivité d’environ 30 %. Toutefois, la province de Tshuapa reste l’épicentre de l’épidémie. Les efforts se concentrent actuellement sur la décentralisation des laboratoires et l’intensification des tests.
Bien que l'OMS - Organisation mondiale de la santé-, ait récemment levé l’urgence de santé publique de portée internationale concernant le Mpox, cette maladie demeure une urgence sanitaire en RDC, ce qui appelle à une vigilance et une surveillance accrues, selon le ministère.
En ce qui concerne le choléra, une baisse significative a été enregistrée : 144 cas rapportés à la semaine 35, contre plus de 1 500 cas la semaine précédente. Cependant, la situation reste fragile, notamment dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema. À Kinshasa, environ 60 cas ont été signalés, avec une létalité nationale d’environ 3 %.
Les zones les plus touchées sont concentrées autour des îlots du fleuve Congo. En réponse, un plan de préparation et de riposte d’un montant supérieur à 70 millions de dollars américains a été validé avec l’appui des partenaires techniques et financiers.
Du côté de la maladie à virus Ebola, la zone de santé de Bulape est actuellement la plus touchée, avec une vingtaine de cas confirmés et 16 décès enregistrés. Un plan national de réponse doté d’un budget initial de 17 millions USD a été approuvé pour financer les activités prioritaires.
Parmi les mesures déjà mises en œuvre, on note le déploiement des équipes d’investigation et de réponse rapide, l’acheminement de vaccins et matériels médicaux, la mise en place d’un centre de traitement Ebola, ainsi que l’utilisation de molécules thérapeutiques spécifiques. Des ponts aériens ont également été organisés pour assurer un acheminement rapide des intrants médicaux.
Il est également signalé qu'un cas suspect récemment signalé à Kinshasa a été testé négatif au virus Ebola par l’INRB-Institut National de Recherche Biomédicale, mettant ainsi fin à l’inquiétude suscitée dans la capitale.
Enfin, le ministère de la Santé appelle la population à rester vigilante, à respecter les mesures d’hygiène, notamment le lavage régulier des mains, et à éviter tout contact avec des personnes présentant des symptômes évocateurs.