Par Patrick Kitoko
Accusé d'avoir détourné des fonds publics destinés à l'impression des cartes d'identité nationale biométriques par l'ODEP -Observatoire de la Dépense Publique- et la LICOCO -Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption-, le Directeur Général de l'ONIP -Office National d'Identification de la Population- dénonce des "accusations graves, sans fondements, sans éthique et sans aucune vérification" de la part de ces structures précitées.
Dans un communiqué de presse signé par la cellule de communication de l'ONIP, celle-ci parle d'une démarche initiée par l'ODEP et la LICOCO visant à ternir l'image d'un mandataire public, tout en tordant la vraie vérité sur ce dossier.
“Il est d'abord impérieux de souligner que, pendant la conception et la mise en œuvre de ce projet, le DG Richard Ilunga Ntumba se trouvait sous le coup d'une suspension injuste, qui est allée du 9 mars 2023 au 17 juillet 2024, pour avoir pris contact avec l'Hôtel de Monnaie de la Banque Centrale du Congo pour une collaboration”, souligne ce communiqué, avant d'insister : “le contrat de l'ONIP avec le consortium AFRITECH/IDEMIA a été signé en octobre 2023 et les opérations de la délivrance de la carte d'identité nationale se sont déroulées de décembre 2023 jusqu'au 1er trimestre de 2024. Pendant ce temps, l'intérim du DG avait été assuré par le DGA Stanislas Kenza Lukengu. Ainsi, par quel tour de passe-passe le DG Richard Ilunga Ntumba pourrait-il être impliqué et lié aux actes de «mégestion» posés pendant cette période?”.
Selon ce communiqué, le premier acte posé par le DG, après sa réhabilitation, était la résiliation du contrat avec AFRITECH/IDEMIA, celà, avec l'implication de l'actuel Vice-premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo. Action qui aurait été applaudie par la majorité du personnel de l'ONIP.
L'ONIP dit se réserver le droit de poursuite judiciaire à l'encontre de ces deux structures de la société civile, à savoir l'ODEP et la LICOCO, au cas où elles ne rétablissent pas la vérité via les canaux par lesquels elles ont diffusé leur dénonciation.