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RDC : le CEIPDHO rejette un dialogue sous l’égide religieuse et dénonce une tentative de balkanisation !

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La délégation CENCO/ECC a rencontré le Président Paul Kagame du Rwanda le 13 février 2025 [photo d’illustration]
La délégation CENCO/ECC a rencontré le Président Paul Kagame du Rwanda le 13 février 2025 [photo d’illustration]

Par Prehoub Urprus

Le CEIPDHO -Centre d'Études et d’Intervention pour la Paix, le Développement et les Droits Humains-, une organisation de la société civile congolaise, rejette catégoriquement toute perspective de dialogue national initié ou encadré par des confessions religieuses, accusées de partialité et de manque de crédibilité.

Dans une déclaration publiée le 13 juillet 2025, à Kinshasa, le CEIPDHO exprime son inquiétude face aux démarches menées par certaines plateformes religieuses, notamment la CENCO et l’ECC, qu’il soupçonne de vouloir imposer un "pacte de paix sociale" sans consultation inclusive. L’organisation évoque une tentative de légitimer un processus politique "préparé dans les officines occultes du Rwanda et de ses parrains occidentaux", dans le but de "balkaniser" la République démocratique du Congo.

Tout en saluant l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, suivi des pourparlers à Doha, le CEIPDHO insiste sur la nécessité d’un cadre de suivi élargi et pluraliste, loin de toute influence étrangère ou confessionnelle. L'organisation recommande la mise en place d’une commission mixte incluant société civile, institutions publiques, partenaires onusiens et acteurs régionaux, pour évaluer concrètement l’application de cet accord et de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le CEIPDHO rappelle également que la RDC est un État laïc, et appelle à traiter toutes les confessions religieuses sur un pied d’égalité. "Aucune d’entre elles n’a de suprématie sur les autres", souligne la déclaration, fustigeant l’attitude de certains leaders religieux "devenus intouchables" et qui s’arrogent le monopole de la paix.

L’organisation exige, par ailleurs, une évaluation publique des précédents accords signés à Addis-Abeba (2013) et Kampala (2013), avant toute initiative d’un nouveau dialogue. Elle appelle le Président Félix Tshisekedi à protéger l’intégrité nationale, dénonçant les ingérences étrangères et les pressions de certains membres du Congrès américain qualifiés de "donneurs de leçons".

Enfin, le CEIPDHO conclut en appelant à un sursaut patriotique, pour préserver l’unité et la souveraineté de la RDC : "La patrie ou la mort. Nos terres ne peuvent être cogérées avec des étrangers", peut-on lire.

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Lundi 14 juillet 2025 - 17:52