
Par Gratis Makabi
Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema a tenu, mercredi 11 septembre 2024, à la prison centrale de Makala, le procès sur l'affaire de la tentative d'évasion survenue dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 septembre dernier.
D'après nos confrères d'Actualité.cd, le tribunal a auditionné une vingtaine de présumés auteurs de cet incident, sur une soixantaine de prisonniers poursuivis en procédure de flagrance pour viol, terrorisme, destruction méchante et incendie volontaire.
Dans leur récit des faits, ils rejettent les accusations du ministère public, qui les a emmenés devant le tribunal. Nombreux ont affirmé que lors du déroulement de ces événements, leurs pavillons n'étaient pas ouverts, mais ils arrivaient quand-même à sentir qu'il y avait des mouvements suspects au sein de la prison. La majorité d'entre eux estiment que s'ils sont devant le tribunal, c'est suite à leurs conflits ou mésententes avec les dirigeants des pavillons au sein de la prison centrale de Makala. Le procès va se poursuivre, ce jeudi 12 septembre.
Le tribunal envisage également d'effectuer une descente dans les différents pavillons, pour palper du doigt le niveau des dégâts. Actuellement, les raisons de la tentative d'évasion à Makala ne sont toujours pas élucidées. Mais le Directeur général de la prison a été suspendu.
Pour rappel, le bilan fait état de 131 personnes décédées, dont 24 par balles. Ce nombre de décès, d'après le VPM de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, fait suite aux tirs de sommation, "les autres victimes étant décédées par bousculade ou étouffement. On dénombre également 59 blessés pris en charge par le Gouvernement, ainsi que quelques cas de femmes violées".