Par Prosper Buhuru
Les défenseurs des droits humains originaires du Nord-Kivu, actuellement déplacés à Bujumbura, au Burundi, ont lancé un cri d’alarme face à un présumé détournement de quatre millions de dollars américains qui auraient été alloués à leur assistance humanitaire par le ministère congolais des Droits humains.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi, ces activistes affirment suivre avec attention les informations relayées par les réseaux sociaux et plusieurs médias en ligne évoquant une gestion opaque de ces fonds. Ils disent n’avoir bénéficié d’aucune aide concrète depuis leur exil, en janvier 2025, malgré les annonces officielles d’un appui gouvernemental en leur faveur.
"Nous dénonçons fermement toute tentative de dilapidation ou de mauvaise gestion des fonds qui auraient dû servir à améliorer nos conditions de vie et à soutenir notre travail de promotion et de défense des droits humains", souligne la déclaration signée à Bujumbura.
Les signataires rappellent que leur engagement pour la dignité humaine s’exerce souvent dans des conditions difficiles, et estiment inacceptable que des ressources censées les soutenir soient utilisées à des fins non transparentes. Ils appellent à la responsabilité morale et politique des autorités nationales.
"Nous sollicitons l’implication personnelle de Son Excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’État, ainsi que celle de Son Excellence Madame la Première Ministre afin que cette affaire soit traitée avec sérénité", plaident-ils.
Tout en condamnant les tentatives visant à discréditer ceux qui réclament la transparence, les défenseurs des droits humains déplacés affirment leur détermination à poursuivre leur combat pour la justice et la vérité.
"Notre silence ne doit pas être interprété comme une résignation", préviennent-ils, promettant de continuer à porter la voix des opprimés jusqu’à leur dernier souffle.