![Adama Dieng, premier envoyé spécial de l’U A pour la prévention du crime de génocide [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-09/IMG-20250908-WA0050.jpg?itok=XQi-cbAP)
Par Gloire Balolage
Le rapport Mapping, document-clé des Nations Unies exposant de graves violations des droits humains en RDC -République démocratique du Congo-, a été remis au cœur des débats internationaux, ce lundi, à l’occasion de l’ouverture de la conférence scientifique sur le Genocost, tenue en marge de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme, au Palais des Nations, à Genève.
Adama Dieng, premier envoyé spécial de l’Union africaine pour la prévention du crime de génocide et des autres atrocités de masse, a évoqué ce rapport lors de son intervention dans la salle XVII Emirates Room, appelant à des mesures concrètes contre l’impunité persistante.
«Le constat du rapport Mapping a conduit à des appels à la justice, à la fin de l’impunité et à des enquêtes et poursuites contre les responsables de ces actes», a-t-il déclaré.
Le rapport Mapping, publié initialement par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, recense des crimes d’une extrême gravité commis entre 1993 et 2003 sur le territoire congolais. Il fait état de massacres, de viols systématiques et d’autres formes de violences susceptibles d’être qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Adama Dieng a également souligné l’une des principales recommandations de ce rapport, en insistant sur l’urgence de réformes dans les domaines de la justice et des services de sécurité. Cette urgence découle, selon lui, de la répétition des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire, rendue possible par l’impunité persistante.
La réactualisation de ce rapport dans un cadre international de haut niveau réaffirme son importance dans le débat sur la justice transitionnelle et la responsabilité des auteurs de crimes en RDC. Elle remet également en lumière les attentes de la société civile congolaise, ainsi que des organisations de défense des droits humains, quant à la mise en œuvre des recommandations restées jusqu’ici lettre morte.
La conférence sur le Genocost s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de mobilisation, pour que les atrocités commises en RDC ne soient ni oubliées ni impunies.